17, rue Saint-Paul

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00291
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Jean Gerson / (1363-1429) / Chancelier de l'Université de Paris, / il termina sa vie dans le cloître / de l'église Saint-Paul où il enseignait / la religion aux enfants du quartier" (plaque mémorielle).
historique Né le 14 décembre 1363, Jean de Gerson était sorti du peuple. Il s'appelait Jean Charlier et ses parents étaient pauvres et occupés au travail des champs. Le nom de Gerson lui vint du lieu de sa naissance, près de Rethel (Ardennes). Bien qu'ayant reçu une éducation purement scolastique, Gerson s'éleva avec vigueur contre les excès de la méthode en usage dans les écoles pendant tout le moyen âge. Il combattit l'astrologie et les superstitions mystiques. Il soutint, particulièrement aux conciles de Constance et de Pise, l'indépendance de l'Eglise contre ce qu'on appellerait aujourd'hui les prétentions ultramontaines. En politique, il prit le parti des faibles et des petits. Il signala à Charles VI les misères où les querelles de ses oncles entrainaient le pays, refusant, malgré les menaces du duc d'Orléans, de se rétracter. Quand ce même duc d'Orléans fut assassiné par le duc de Bourgogne (1407), Gerson prononça l'oraison funèbre de la victime et condamna l'apologie que le cordelier Jean Petit avait faite du meurtre. Jean Sans Peur fit alors piller sa maison, et Gerson dut se cacher pendant deux mois sous les combles de Notre-Dame. Après le concile de Constance (1415) où il avait essayé inutilement de faire prononcer l'anathème contre le crime de Jean Sans Peur, Gerson, s'exilant volontairement, se retira en Allemagne d'où il ne revint qu'en 1419. Il se rendit alors près de son frère qui était prieur du couvent des Célestins à Lyon, et ce fut là qu'il passa les dernières années de sa vie. Cet énergique lutteur n'en avait pas moins toute la tendresse d'âme d'un apôtre. Il composa pour l'instruction du peuple de petits traités en langue vulgaire : "L'Art de bien vivre et de bien mourir" ; "L'ABC des simples gens", etc. Il prêchait aussi en langue vulgaire, s'adressant de préférence au pauvre peuple ; il faisait le catéchisme aux petits enfants. Dans le petit écrit "De parvulis ad Christum trakendis", Gerson y fait profession d'une vive affection pour les enfants qu'il compare à de frêles plantes, à des fleurs qu'il faut arroser, qu'il faut protéger contre les influences mauvaises. Il considère l'éducation première comme un des éléments fondamentaux de l'ordre social ; il veut que l'on commence par les enfants la réforme de la société et de l'Eglise, et se plaint vivement du peu de soin que les maîtres et les parents prennent de l'instruction morale de l'enfance. Gerson prêche à l'égard des enfants la douceur et la patience : il fait un grand éloge des bons instituteurs de l'enfance et veut que le maitre s'abaisse au niveau de ses petits élèves. li meurt le 12 juillet 1429.
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU].

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