5, quai des Etroits

5, quai des Etroits
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00258
technique1 photographie numérique : couleur
descriptionInscription(s) sur l'image : "Ici / vécurent et travaillèrent clandestinement / le Chef de Réseau Capitaine Pierre Bernheim "Rohan" / Chevalier de la Légion d'Honneur, croix de guerre 14-18, / croix des combattants volontaires, military cross, / croix de la Libération, médaille de la Résistance avec rosette / et son épouse / Germaine Bernheim "Robinne", / croix de guerre à l'ordre de l'armée, / médaille de la Résistance avec rosette, / arrêtés le 4 août 1944. / Fusillés à / Bron / Saint-Genis-Laval" (plaque mémorielle).
historiquePlaque mémorielle inaugurée le 4 août 1946.
historiqueBernheim, Pierre. - Compagnon de la Libération - Né le 31 août 1884 à Mulhouse (Haut-Rhin). Marié à Paris (10e). Il avait effectué son service militaire au 109e régiment d'infanterie et s'engage volontairement en 1914 pour toute la durée du conflit. Il rejoint son ancien régiment et se retrouve au front le 15 août 1914. Blessé à deux reprises, il est dirigé en 1915 sur l'Afrique du Nord comme la plupart des engagés alsaciens. Puis, de retour en métropole, il est affecté au IIe bureau. Industriel à Lyon, il est mobilisé en 1939 comme officier de réserve puis versé dans une division. Il est démobilisé à Albi en juin 1940. Travaillant aux "Papeteries de Navarre" près de Roanne, il rejoint le mouvement de Résistance "Franc-Tireur" de Jean-Pierre Lévy, un de ses cousins par alliance. Son poste lui permet de fournir du papier pour l'impression de la feuille clandestine à l'automne 1942. Chef local du mouvement, il crée alors des équipes de groupes francs à Roanne. Recherché par la Gestapo, il gagne Lyon en juin 1943 et Jean Gemähling (chef du service de renseignement des MUR) le charge des questions militaires de ce SR. Pierre Bernheim constitue alors le sous-réseau militaire R.P.A. qui dépend du réseau "Gallia" pour organiser et coordonner les différents services des Mouvements de zone sud. II est ensuite promu chef national du SR militaire du "Mouvement de Libération Nationale" (MLR). La Gestapo l'interpelle le 4 août 1944 en même temps que sa femme Germaine et de nombreux collaborateurs. Détenu à la prison Montluc, torturé sans livrer de secrets, il est fusillé par les Allemands avec plusieurs de ses collaborateurs à Bron le 18 août 1944. Son frère Charles est fusillé à Toulouse en 1943. Son frère André meurt en déportation. Son frère Jean décède en janvier 1946 des suites de sa déportation. Pierre Georges Bernheim est inhumé à la Nécropole nationale de la Doua à Villeurbanne (rang A, tombe 3).
historiqueBernheim, Rose Germaine. Née le 14 février 1886 à Vézelise (Meurthe-et-Moselle), Rose Germaine Netter est la fille d'Abraham, négociant et de Babette Bloch. Epouse de Pierre, elle habite, avec son mari, un appartement 5, quai des Etroits. Interpellée avec lui pour avoir agi au sein du mouvement "Franc-Tireur" puis des M.U.R., elle est incarcérée à Montluc avant d'être assassinée avec 120 autres détenus au Fort de la Côte-Lorette sur la commune de Saint-Genis-Laval.
note bibliographiqueLes plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours : 2824 engagements / Bruno Permezel, 2003 [BM Lyon, 6900 Z8.2 PER].

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