137, avenue de Saxe

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00548
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Ici est né / le 12 juillet 1882, / Charles / Voisin. / A son nom / est attachée, / la gloire / d'avoir été le premier / Français / qui put accomplir / un vol mécanique / sur un / aéroplane muni d'un moteur / à / explosion" (plaque mémorielle).
historique Plaque mémorielle inaugurée le 23 septembre 1928.
historique L'ingénieur Gabriel Voisin, exploite avec son frère Charles, un atelier de mécanique à Lyon. Ils s'intéressent rapidement à des prototypes de planeurs équipés de moteurs à explosion. Charles Voisin, célibataire, domicilié à Boulogne-sur-Seine, 41, quai de Billancourt, décède à bord de son Hispano-Suiza sur la route nationale 6 de Paris à Lyon, au croisement du chemin départemental de Thoissey à Roanne, le 12 septembre 1912 (commune de Corcelles-en-Beaujolais). A l'emplacement même de cet accident, fut inauguré en 1928, un monument commémoratif et, le même jour, une plaque sur sa maison natale, 137, avenue de Saxe. L'aviatrice Elisa Deroche, dite baronne Raymonde de Laroche (1882-1919), qui l'accompagnait à Paris, venant d'un meeting d'aviation qui s'était tenu à Roanne, ne fut que légèrement blessée, mais elle devait mourir quelques années plus tard, d'une chute d'avion au Crotoy. Charles Voisin avait été le 15 mars 1907, le premier Français à accomplir un vol mécanique sur un aéroplane muni d'un moteur à explosions. En association avec son frère Gabriel et avec Louis Blériot, il avait fondé à Billancourt, en 1905, le première usine aéronautique du monde. Le 26 octobre 1907, Henri Farman se révélait à bord d'un aéroplane muni d'un moteur de cinquante chevaux construit par les frères Voisin. Le 19 novembre 1908, Armand Zipfel fut le premier aviateur à réussir un envol à Lyon, avec un moteur Voisin. Puis ce furent de nouveaux progrès, avec un premier appareil militaire aux grandes manoeuvres de 1911, et la même année, le premier hydravion qui, en 1912, était muni d'un moteur de 120 chevaux. En août 1914, la firme dirigée par Gabriel Voisin, frère aîné de Charles, lui-même passionné d'aviation, équipa de mitrailleuses les quelques avions de l'armée française, puis il mena de front l'équipement des avions de chasse et de bombardement et c'est par un "Voisin" que le premier avion ennemi fut abattu le 5 octobre 1914. En 1915, Voisin sortit un Triplan de 600 chevaux et, en 1916, un autre muni de quatre moteur de 200 chevaux chacun. Il est interressant de souligner la part prise par des Lyonnais comme pionniers de l'aviation : Louis Mouillard (1834-1897), le capitaine Ferdinand Ferber (1862-1909) et les deux frères Voisin.
historique Au début de l'année 1928, un comité se constituait dans le but de recueillir les souscriptions, mêmes les plus modestes, pour l'érection d'un monument à placer à l'endroit où Charles Voisin s'était tué en automobile sur la route nationale no.6 Lyon-Paris, commune de Corcelles (Rhône). Ce comité comprenait à sa tête, comm président : Edouard Herriot (1872-1957), ministre de l'instruction publique, maire de Lyon, ancien professeur du lycée de Lyon ; vice-présidents : Antonin Boulade, président de l'Aéro-Club du Rhône et du Sud-Est, Jean Deydier (18..-1934), président de l'automobile-Club du Rhône, et Bergeron, maire de la commune de Corcelles ; trésorier : Paccaly, ancien élève du lycée de Lyon ; secrétaire génénral : Noirclerc, vice-président de l'Association des anciens élèves du lycée de Lyon ; secrétaire : Alfred Lambrechts (18..-1961), président de la Chambre syndicale des négociants automobiles de Lyon. Le 23 septembre 1928, on inaugurait simultanément : sur la commune de Corcelles, un monument à la mémoire de Charles Voisin et, sur la commune de Lyon, une plaque commémorative placée sur la maison où naquit l'aviateur et rappelant l'exploit accompli le 15 mars 1907.
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU].

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