Hôpital Edouard-Herriot

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00538
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Hommage à / Tony Garnier / architecte / de l'hôpital / Edouard Herriot / 1937 / ses admirateurs / ses amis / ses élèves / 1869-1948" (plaque mémorielle).
historique Tony Evrard naît le 13 août 1869. Il est le fils d'Anne Evrard (tisseuse). Tony est légitimé en même temps que sa soeur cadette Fanny lors du mariage de ses parents en 1871. Son père, Pierre est alors dessinateur et ses grands-parents paternels, tisseurs. Elève à l'école de la Martinière pendant trois ans (1883-1886), il entre ensuite à l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon où il obtient le premier prix d'architecture, le prix d'honneur et le prix Bellemain. En 1889, il s'installe à Paris pour tenter d'obtenir le Grand Prix de Rome. Tony Garnier reste dix ans aux Beaux-Arts de Paris, il est deuxième second Grand Prix de Rome en 1895, premier second Grand Prix en 1897 et enfin premier Grand Prix en 1899. Il s'installe à la villa Médicis à Rome, avec une idée qui le hante, son projet de Cité Industrielle. La majorité des habitants de sa cité devant être des ouvriers, il prévoit donc des salles de réunion pour les syndicats, une Bourse du Travail, un Hôtel des Invalides du Travail. Il imagine l'installation d'une grande usine métallurgique et d'une usine hydroélectrique qui alimenterait en force, lumière et chauffage, toute la cité. Tony Garnier - et plus tard son assistant, le peintre et architecte Louis Thomas - est un adepte des maisons-jardins. La Cité-Jardin, ou plutôt, la Ville-Parc de Garnier compte 35.000 habitants, fait six kilomètres de long pour six cents mètres de large avec pour épine dorsale un tramway électrique. Tony Garnier propose une innovation technique considérable : l'adoption du béton armé pour tous ces édifices, et un style épuré. A son retour de Rome, le maire de Lyon, Victor Augagneur lui commande la construction d'une laiterie au Parc de la Tête-d'Or. C'est lui aussi qui passe commande du stade de Gerland et de l'Hôpital. Edouard Herriot réalise les travaux pensés par Augagneur et Garnier. Edouard Herriot nomme Tony Garnier architecte en chef de la ville de Lyon, mais il ne le suit pas dans ses idées de la Cité Industrielle. Il y a là un désaccord profond. En 1912, Herriot créé la commission pour le Plan d'Extension et d'Embellissement de la Ville de Lyon. Tony Garnier en est membre et aussi l'architecte en chef de l'Exposition Internationale Urbaine de Lyon en 1914 (les Abattoirs de la Mouche). Il conçoit encore avec le sculpteur Jean Larrivé le monument aux morts de l'île aux Cygnes, mais une nouvelle fois quel échec par rapport au projet initial de Garnier qui devait enrichir le sommet de la colline de la Croix-Rousse ! La Cité des Etats-Unis est, elle aussi, inachevée. Tony Garnier réalise le Pavillon de la Soie pour l'Exposition des Arts Décoratifs de 1925, le central téléphonique de la rue Moncey en 1927, l'école de tissage, cours général Giraud en 1930 et trois villas, rue de la Mignonne dans le 9e arrondissement. Tony Garnier, déçu de ne pas avoir réalisé ses grands projets, délaisse alors son atelier. Louis Thomas gère les affaires courantes. Herriot ne donne plus rien à Garnier qui, en 1939, se replie dans sa propriété de la Bédoule près de Marseille. Il y décède le 19 janvier 1948. Son corps est rapatrié à Lyon en novembre 1949. Il repose au nouveau cimetière de la Croix-Rousse.
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU].

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