Place Charles-Béraudier

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00519
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Marius Vivier-Merle, / Résistant mort pour la France / en mission. / Secrétaire des Syndicats CGT / du Rhône. / Tué le 26 mai 1944 / lors des bombardements / visant à détruire / le réseau ferroviaire / de la Région lyonnaise" (plaque mémorielle).
historique En 1945, le conseil municipal de Lyon avait émis le voeu de donner le nom de Marius Vivier-Merle, secrétaire de l'Union départementale des syndicats confédérés, à un tronçon du boulevard de la Part-Dieu. C'est dans ce cadre qu'une première plaque mémorielle fut inaugurée le 25 mars 1945 par Justin Godart, maire de Lyon, dans l'ancien square formant l'angle du cours Lafayette et du boulevard de la Part-Dieu. A notre connaissance, cette première plaque n'existe plus, probablement en raison des travaux d'urbanisme ayant profondement modifiés l'aspect du quartier depuis cette époque. Cette seconde plaque fut scellée à une date inconnue, mais a probablement été apposée suite à l'aménagement de la place Charles-Béraudier (ca. 1986-1989).
historique Né le 18 juillet 1890 à Légny (Rhône) dans une famille d'agriculteurs. Métallo de formation, il a signé en juin 1936 les accords Bollaert en qualité de secrétaire de l'Union départementale CGT. Ces accords ont ratifié pour le département du Rhône les accords Matignon du gouvernement du Front populaire. Dans les rangs de la CGT, il combat ensuite très vigoureusement le pacte germano-soviétique. Après l'arrivée des Allemands à Lyon, il fait partie de la liste des otages établie par le colonel commandant les troupes, en garantie du maintien de l'ordre. Le 1er mai 1941, au cours du meeting de l'UD CGT à la Bourse du Travail de Lyon, il dénonce la suppression de la liberté syndicale et la mise en place de la Charte du travail. Son attitude hostile au gouvernement de Vichy lui vaut une mise en résidence surveillée à Montélimar (Drôme) en septembre 1942. Membre du comité de direction de "Libération", il recrute des agents parmi les syndicalistes, avec l'aide, entre autres, de Louis Goyet et Henri Morier. Dans le même temps, il fait également partie du bureau clandestin de la CGT dissoute et travaille à l'élaboration de la charte de la démocratie (par opposition à celle du travail). Il meurt à Lyon le 26 mai 1944, victime du bombardement du quartier Jean-Macé, alors qu'il se trouvait avec d'autres personnes dans l'abri du 7, rue Général de Miribel. Marius Vivier-Merle est inhumé au nouveau cimetière de la Guillotière (Lyon 8e).
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours : 2824 engagements / Bruno Permezel, 2003 [BM Lyon, 6900 Z8.2 PER].

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