Square Delestraint

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00510
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Sadi Carnot /Président de la / République française / assassiné à Lyon / le 24 juin 1894" (plaque mémorielle).
historique Plaque mémorielle de la statue de Sadi Carnot figurant à l'origine sur le Monument à Carnot inauguré le 4 novembre 1900 sur la place de la République (Lyon 2e), détruit en 1974 en raison des travaux du métropolitain. Seuls quelques éléments sculptés ont été conservés et dispersés en divers lieux de Lyon.
historique Le 24 juin 1894, à vingt et une heure dix, le Président de la République se rend au Grand Théâtre. Il sort du palais du Commerce où il vient de prononcer un magnifique discours dans lequel il fait un éloquent appel à la concorde et à l'union de tous les Français. L'enthousiasme de la foule est immense, et dans le but de témoigner à la population lyonnaise sa reconnaissance pour l'accueil chaleureux qu'il a reçu, M. Carnot prie les officiers de cavalerie qui devaient se tenir à la portière de son landau de marcher derrière. Un anarchiste italien, Caserio, profite de cette circonstance : d'un bond, il saute dans la voiture du Président de la République, et frappe mortellement au ventre le chef de l'Etat. Le cortège fait demi-tour, se rend à la préfecture : les maîtres de l'école médicale lyonnaise prodiguent leurs soins à M. Carnot ; ils ne parviennent qu'à prolonger sa vie de quelques instants. A minuit quarante, le chef de l'Etat rend le dernier soupir. "Quelle impression d'épouvantement, d'indignation et de douleur quand nous vîmes M. Carnot, affaissé et livide, le plastron de sa chemise plus rouge que le rouge ruban de la Légion d'honneur qu'il portait en sautoir, transporté de sa voiture dans la chambre où il allait mourir deux heures après, en de surhumaines souffrances ! Et quelle morne attitude, quel désespoir dans les coeurs, que de larmes dans les yeux, le lendemain autour de ce convoi funèbre salué silencieusement par cinq cent mille citoyens ! Le voile de crêpe, image du noir de la nuit éternelle qui assombrissait les drapeaux et les lampadaires, endeuillait aussi toutes nos âmes."

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