33, cours Suchet

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00187
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Ici sous l'occupation ennemie / et pour que vive la France / sont tombés sous les balles nazies / ces patriotes. / Bertrand, Emile, né le 18 mai 1920 à Lyon (2e) - Exécuté le 3.11.43 / Frid, Simon, né le 2 février 1922 à Tuzin-Loth (Pologne) - [Exécuté le]4.12.43 / Arsac, Jean, né le 10 février 1925 à Romans (Drôme) - [Exécuté le] 2.2.44 / Saullorente, André, né le 29.12.1924 à Marseille (B.-du-R.) - [Exécuté le] 2.2.44 / Bérard, Victorin, né le 28 février 1915 à St-Jean-de-Maurienne - [Exécuté le] 9.2.44 / Regourras-Massaquant, né le la mai 1921 à Chabeuil - [Exécuté le] 9.2.44 / Fiatkowski, Joseph, né le 28 mars 1923 à Rzestow (Pologne) - [Exécuté le] 26.2.44 / Colomb, Auguste, né le 16 mars 1902 à Rougemont (Ain) - [Exécuté le] 21.4.44 / Français ! Souviens-toi" (plaque mémorielle).
historique Bertrand, Emile. - Horticulteur à Décines (Rhône), il a adhéré très tôt aux jeunesses communistes. Dans le combat de la Résistance, il constitue un groupe de jeunes sous l'appellation "Guy Moquet", qui agit sur le secteur de Vaulx-en-Velin et Décines puis est rattaché à la 2e compagnie de ville FTP. De mars à septembre 1943, son groupe détruit des réserves de carburant et d'alcool (usines Guignoux) et opère des sabotages contre des usines travaillant pour l'Allemagne (TASE). Il sabote également des lignes à haute tension et des lignes téléphoniques, venge des patriotes et récupère des tickets d'alimentation dans les mairies. Arrêté avec son ami Pierre Blanc dans le quartier du Moulin-à-vent à Vénissieux le 6 octobre 1943, il est interné à la prison Saint-Paul de Lyon et exécuté le 3 novembre 1943. Avant son exécution, il adresse une lettre à sa mère et à sa fiancée Olga Blanc, militante des jeunesses communistes engagée à ses côtés : "Ne pleurez pas trop, pensez que je suis mort en Français, en communiste, et surtout en chrétien". Son frère Jean (né en 1913) rejoint le camp de Desthieux. Il meurt le 19 mars 1944 à Montchal (Loire).
historique La plaque met en cause les nazis alors que les huit résistants ont été exécutés sur les ordres de la justice française et guillotinés. "La prison Saint-Paul était sous la responsabilité de l'Etat français. Après la Libération, des plaques commémoratives ont été placées pour montrer un visage patriote de la France. On a voulu tout regrouper sous les exactions nazis", rappelle Antoine Grande, historien chargé de la mission "Mémoire et communication" de l'ONACR (office national des anciens combattants et victimes de guerre pour la région Rhône-Alpes). Mireille Bertrand, nièce d'Emile Bertrand, exécuté le 3 novembre 1943, associée à d'autres familles de résistants, a jusqu'alors vainement démarché auprès de la ville et de l'administration pénitentiaire pour obtenir une plaque corrective.
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours : 2824 engagements / Bruno Permezel, 2003 [BM Lyon, 6900 Z8.2 PER]. - Le Progrès de Lyon, 16 septembre 2012.

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