10, rue de Castries

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00160
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Le poète / Victor de Laprade / de l'Académie française, / né à Montbrison / le 13 janvier 1812 / est mort / dans cette maison / le 13 décembre 1883" (plaque mémorielle).
historique Plaque apposée en mars 1924 à l'initiative de la Commission du Vieux Lyon.
historique Pierre Marrin Victor Richard de Laprade naît à Montbrison (Loire), le 13 janvier 1812. Fils de Jacques Richard de Laprade, médecin, il est l'époux de Marie Hélène Stéphanie Esquirou de Parieu. Victor de Laprade décède à Lyon le 13 décembre 1883. Victor de Laprade vit à Montbrison une enfance heureuse dont le souvenir illumine toute sa vie. L'enfant n'a pas huit ans lorsqu'en 1820, ses parents décident de l'inscrire comme pensionnaire au collège royal de Lyon. Cinquante ans plus tard, il évoque les souvenirs de ces pénibles années : "Quatre hautes murailles, bordées de fenêtres grillées et douze platanes rabougris, voilà le paysage... Une odeur de moisissure ou de maçonnerie salpêtrée, la température d'une cave ou d'un four, suivant la saison, voilà l'air ambiant et le parfum vital..." Et cela dura dix ans, jusqu'au 6 août 1830 où il obtient son diplôme de bachelier ès lettres. Il commence alors des études de médecine, malheureusement sa nature trop sensible ne s'accommode pas des contacts avec l'amphithéâtre. Le docteur de Laprade n'insiste pas et l'envoie chez un de ses amis, à Aix-en-Provence, pour étudier le droit. En même temps qu'il poursuit ses études avec succès, Victor de Laprade sent se développer en lui sa véritable vocation : celle de poète. A l'âge de 22 ans, il écrit ses premiers vers, publiés dans une revue provençale. En 1836, on le retrouve à Lyon où il se fait inscrire comme avocat stagiaire : "La vie que je mène est, comme je l'avais prévu, une lutte pénible entre ma nature et ma position..." Cette épreuve dure quatre ans, puis c'est un adieu définitif au barreau pour se consacrer entièrement à la poésie. De 1847 à 1861, il exerce des fonctions de professeur de lettres à la faculté de Lyon, une activité qui lui laisse assez de loisirs pour poursuivre sa carrière d'écrivain. Une satire du gouvernement Napoléon III fait tomber sur lui les foudres impériales. Pour Victor de Laprade c'est la révocation de ses fonctions de professeur. Désormais de Laprade peut s'abandonner tout entier à sa muse. Poète religieux et royaliste, il appartient à l'école de Lamartine. Combattu par Mérimée et Sainte-Beuve, il échoue à l'Académie battu par Emile Augier dont le succès est assuré par le vote d'Alfred de Musset. Il est finalement élu le 11 février 1858 en remplacement d'Alfred de Musset. De 1870 à 1873, Victor de Laprade siège à l'Assemblée Nationale comme député du Rhône. Il donne sa démission pour raison de santé. Sa dernière oeuvre poétique, en quelque sorte son testament, s'appelle "Le Livre des Adieux", écrite à la fin de l'année 1880.
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - La Vie et les oeuvres de V. de Laprade / James Condamin, 1886 [BM Lyon, 475716].

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