2, rue Jacques-Stella

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00146
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "A cette place / existait la maison / où le 4 novembre 1771 / naquit le célèbre / sculpteur / François-Frédéric / Lemot" (plaque mémorielle).
historique Fils de menuisier, François-Frédéric Lemot voit le jour le 4 novembre 1771, dans une maison située au 2, rue Stella. Doué pour le dessin, il entre dans la classe de Claude Dejoux (1732-1816) après être passé par Besançon. Une ascension rapide lui permet d'être pensionné par la Reine pour un séjour de trois ans à Rome à partir de 1790. Requis pour servir dans l'armée du Rhin, il reprend à son retour son travail de sculpteur, créateur de personnages de l'antiquité décorant les Assemblées. On lui doit les deux beaux reliefs en marbre à l'antique, "La Liberté entre la Renommée et l'Histoire" qui ornent toujours la tribune des orateurs à l'Assemblée Nationale. En 1807, il est associé à la construction de l'arc de triomphe du carrousel mais Napoléon refuse que sa statue couronne l'ensemble des quatre chevaux de Saint-Marc, pris à Venise et conduits par la Victoire et la Paix réalisées par Lemot. Le mouvement de néo-classicisme auquel il se rattache est dominé par David, Ingres et, chez les sculpteurs, Canova. Beaucoup sollicité sous l'Empire (grand fronton de la colonnade orientale du Louvre, 1808-1810 ; statues de Leclerc et Murat), élu à l'Institut en 1809 avant d'être professeur à l'Ecole des Beaux-Arts, Lemot conserve du crédit sous la Restauration avec la commande de la statue équestre d'Henri IV, inaugurée sur le Pont-Neuf en octobre 1817. La nouvelle statue équestre de Louis XIV, remplaçant celle brisée sous la Révolution, est installée place Bellecour en 1825. Ces réalisations valent à Lemot la croix de chevalier de Saint-Michel, la rosette de la Légion d'honneur, enfin le titre de baron. Par ailleurs, on ne peut évoquer la vie de Lemot sans rappeler son rôle éminent en faveur de la restauration du château-fort de Clisson (XIIIe-XVIe siècles), la reconstruction de la cité et la création du domaine voisin de La Garenne-Lemot (Loire-Atlantique). Il meurt à Paris, le 6 mai 1827.
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU].

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