46, quai Saint-Vincent

46, quai Saint-Vincent
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localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00035
technique1 photographie numérique : couleur
descriptionInscription(s) sur l'image : "ici vécut / Justin Godart / 1871-1956 / député du Rhône, sénateur, / maire de Lyon à la Libération / ministre du Travail / et de la Santé".
historiqueJustin Godart naît le 26 novembre 1871 à Lyon (6e). Il effectue ses études dans sa ville natale jusqu'à l'obtention du doctorat en droit. Marié en premières noces à Françoise Cohendy en 1903, il épouse ensuite Louise Canet à Paris en 1920. Il entame en 1904 une carrière politique sous l'étiquette radical-socialiste, devenant avec son collègue Edouard Herriot l'adjoint du maire de Lyon, Jean-Victor Augagneur. Il va ensuite être député puis sénateur du Rhône pendant plus de trente ans. En 1940, il est l'un des 80 parlementaires qui refusent de voter les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Justin Godart est appelé au gouvernement à plusieurs reprises : sous-secrétaire d'Etat à la guerre responsable du service de Santé militaire de 1915 à 1918, comme ministre du Travail, de l'Hygiène de l'Assistance et de la Prévoyance Sociales en 1924-1925, puis comme ministre de la Santé publique en 1932. Dans son action publique, il est spécialisé dans les questions sociales et l'hygiène. Cela lui confère une compétence internationale qui l'amène en Albanie et en Bulgarie dans les années 1920 puis en Indochine dans les années 1930. Par ailleurs, il milite très tôt pour la création d'un état juif. Mais son humanisme et son intérêt pour les déshérités se retrouvent dans une activité personnelle débordante. Avec l'aide de donateurs français et américains dont Rockefeller, il fonde en 1924 l'Office national d'hygiène sociale pour lutter contre la tuberculose. En 1929, il crée l'hôpital Foch à Suresnes et la Ligue contre le cancer. II va également participer à l'élaboration de l'organisation internationale du Travail (OIT) et représenter la France au bureau international du Travail (BIT) à Genève. Durant l'occupation, Justin Godart s'implique dans la Résistance. C'est lui qui va être maire de Lyon à la Libération, dans l'attente du retour d'Edouard Herriot. Il va ensuite s'éloigner du pouvoir en place et se rapprocher des communistes. Mais l'homme Justin Godart est toujours resté profondément attaché à sa ville et à la région, ayant une seconde résidence à Pommiers (Rhône). Jusqu'à sa mort, le 13 décembre 1956 à Paris (7e), il milite pour le droit des immigrés.
historiqueCollectionneur et mécène, Justin Godart amasse avec passion une collection essentiellement basée sur Lyon : Fonds Justin Godart du musée Historique de Lyon, dons au musée international des marionnettes. D'autres musées mobilisent aussi son intérêt, le musée Claude-Bernard près de Lyon et celui du Val-de-Grâce à Paris. Il publie de nombreux textes portant sur sa ville : sa thèse de droit sur "L'ouvrier en soie" (1899), brochure sur le compagnonnage de Lyon, sur Laurent Mourguet et Guignol, recueil sur l'histoire lyonnaise et de la région... Mêlant culture et humour, il prête son concours à de nombreuses sociétés locales, comme à l'Académie des Pierre-Plantées qu'il fonde en 1920 ou à la Société des Amis de Guignol. En 2004, la médaille des Justes est remise à titre posthume à Justin Godart.
note bibliographiqueLes plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Justin Godart : un homme dans son siècle : 1871-1956 / sous la dir. de Annette Wieviorka, 2005 [BM Lyon, 6900 T8 GOD].

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