[Pont Bonaparte]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0929 035 00010
technique 1 photographie numérique : couleur
historique Ce pont relie Bellecour à St Jean, de la place Antonin-Gourju à l'avenue Adolphe-Max. Le 1er pont construit à cet emplacement, entre 1634 et 1642, par l'ingénieur Jean-Christophe Marie était en bois, porté par neuf piles solidaires. En 1669, le Chapitre reprend le pont qui est géré par la ville. Ce pont à péage, très maltraité par l'hiver le plus rude du siècle, fut gravement endommagé en 1709. Chaque fois que les dégâts causés empêchaient le passage, il devait être remplacé par un pont volant ou un pont de bateaux. Il fut donc encore une fois reconstruit en 1732 pour être à nouveau démoli en 1778 et remplacé par un pont volant. Les projets se succèdent pour la construction d'un nouveau pont, qui ne sera achever que le 30 janvier 1810. Ce délai s'explique entre autres, par les hésitations dans le choix des matériaux et par les événements de la Révolution qui stoppèrent plusieurs fois les travaux. Durant cette période de conflits, la population utilisera planches et madriers destinés au chantier de construction pour ses besoins en chauffage notamment. De plus, des modifications et de nombreux incidents retardent les délais. C'est le dernier maître d'oeuvre, Ange Carron, qui signera le bon d'achèvement de cette construction. Le Conseil Municipal décide alors que le pont s'appellerait Pont Tilsitt. Malheureusement, ce pont étant trop bas et ses arches trop rapprochées, il freine les crues de 1856 qui remonteront jusqu'à Vaise. On décida donc de le démolir, dans le cadre de la loi de 1858 sur les travaux de défense contre les inondations, qui furent financés par des crédits spéciaux. La mise en adjudication des travaux eut lieu le 15 mai 1863. Les pierres de l'ancien pont ne pouvant être réutilisées, il fut entièrement construit en pierres de Villebois. Les piles étaient plus étroites et la courbure des arches moins prononcées pour un meilleur écoulement des eaux. Sa largeur passe alors de douze à plus de quinze mètres. Malheureusement ce beau pont fut dynamité en 1944 par les Allemands. Toutes les arches s'écroulèrent, entraînant une pile dans la rivière. Entièrement reconstruit en 1946, en béton armé, les arches et les piles furent recouvertes d'un revêtement de pierres afin de respecter le caractère patrimonial du quartier. Les parapets sont en pierres d'Hauteville. Notons, en passant, que ce sont de ces mêmes carrières, situées dans l'Ain, que proviennent les pierres de l'Empire State Building de New-York. Le pont au parapet ajouré, tel que nous le voyons aujourd'hui, comporte une grande arche centrale de 67,50 m. et deux arches latérales de 25,75 m. Il a une chaussée de 21 m. de large dont deux trottoirs de 4,50 m et une longueur de 124 m. Ce nouveau pont Bonaparte fut terminé en 1950.
note bibliographique [En ligne] : https://patrimoine-lyon.org (consulté le 18-05-2021).

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