Eglise Saint-Charles de Serin

Eglise Saint-Charles de Serin
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localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0910 001 00097
technique1 photographie numérique : couleur
descriptionAdresse de prise de vue : Eglise Saint-Charles de Serin, place de Serin, Lyon 4e.
historiqueL'église Saint-Charles de Serin, isolée par la circulation depuis le percement du tunnel de la Croix-Rousse, a succédé à trois autres édifices : une petite chapelle au début du XIXe siècle, puis une première église en 1876, construite grâce aux libéralités de Joseph Gillet dont les usines étaient situées à proximité, en bordure de Saône (actuel quai Joseph-Gillet), et enfin, une seconde élevée par Louis Bresson en 1885 de l'autre côté de la place de Serin, dans l'axe de l'actuel tunnel sous la Croix-Rousse. Ce dernier édifice est démoli en 1950 pour laisser place à l'avenue de Birmingham située au débouché ouest du tunnel routier. Pour la remplacer, le Diocèse et le service des Ponts-et-Chaussées, en la personne de l'ingénieur en chef Jacques Rérolle, choisissent un terrain plus au nord, bien que l'espace imparti ne permette pas d'avoir une église orientée. L'édifice, dont la construction est confiée à l'architecte de Fourvière et des monuments historiques Louis Mortamet (1897-1956), est élevé en un temps record, de février 1951 à mars 1952. La nouvelle église est dédiée comme ses devancières à saint Charles Borromée, cardinal-archevêque de Milan, et est consacrée le 23 mars 1952 par le cardinal Pierre-Marie Gerlier (1880-1965) et par l'abbé Gitenet, curé de Saint-Charles. Construit en béton armé, l'ensemble dégage une belle simplicité - sans être austère - et reflète de manière exemplaire le travail en symbiose de créateurs liés à la commission d'Art sacré. Louis Mortamet travaille notamment avec le peintre Jean Coquet, maître-verrier à Sainte-Foy-lès-Lyon et professeur à l'école des Beaux-Arts de Lyon, qui donne en 1952 les cartons des vitraux, dessine le chemin de croix et le Christ en Croix. Pour l'aspect extérieur, l'architecte renoue avec la tradition très ancienne des campaniles situés à l'écart, et non plus sur l'abside ou sur la porche. D'une hauteur de 34 mètres, il est inachevé au moment de l'inauguration en mars 1952. Il sera surmonté d'une tour-lanterne qui abrite quatre cloches commandées électriquement et baptisées Serine, Clarine, Marguerite et Pauline.
note à l'exemplaireNom original du fichier : IMG 6521.
note bibliographiqueL'Echo-Liberté, 22 et 24 mars 1952. - Histoire des églises de Lyon [...] / Louis Jacquemin, 1983, p.140-141 [BM Lyon, 6900 X3.1 JAC]. - Lyon et ses églises / Dominique Bertin, Nicolas Reveyron et Jean-François Reynaud, 2010, p.27 [BM Lyon, 6900 X3.1 BER]. - Lyon sacré : les lieux de cultes du Grand Lyon / Michel Durand et Mathieu Lours, 2010, p.87 [BM Lyon, 6900 X3 DUR].

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