Tombe d'André Steyert

Tombe d'André Steyert
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0910 001 00068
technique1 photographie numérique : couleur
descriptionMédaillon en bronze d'André Steyert. E. Millefaut, sculpteur. Signé et daté : 1907. Monument érigé par une souscription lancée par Marcel Flachaire de Roustan et par le libraire lyonnais Louis Brun. Adresse de prise de vue : Cimetière de Loyasse (ancien), allée 81, 43-46, rue du Cardinal Gerlier, Lyon 5e.
historiqueNé le 8 juillet 1830, rue Mercière à Lyon (Rhône), André Steyert passe son enfance au milieu des livres. Son père Thomas Steyert est en effet commis en librairie, puis libraire à son compte. Installé au 1, rue de l'Archevêché, actuelle rue Adolphe-Max, dans le 5e arrondissement, ses affaires périclitent assez rapidement. Le jeune Steyert est alors pris en charge par son oncle, homme cultivé, curé de Magneux-Haute-Rive dans la Loire, qui le place comme pensionnaire au séminaire d'Yzeure (Allier). De retour au domicile paternel, il manifeste un talent de dessinateur et entre, à l'âge de vingt ans, chez l'imprimeur-lithographe Gérente à Lyon. Parallèlement, il s'intéresse à l'héraldisme, sous l'influence du libraire lyonnais Louis Brun (1851-1940) qui tient une sorte de salon littéraire où se retrouvent les notabilités de l'époque. C'est ce dernier qui l'incite à composer un livre sur l'héraldisme qu'il publie en 1860 sous le titre "Armorial du Lyonnais, Forez et Beaujolais" [BM Lyon, 126098]. C'est également par l'intermédiaire de sa clientèle érudite qu'il entre en contact avec le magistrat et bibliophile lyonnais Henri Baudrier (1815-1884) qui lui procure une place d'archiviste à l'hospice de la Charité. Mais le caractère et l'état de santé de Steyert - il souffre d'agoraphobie - l'amènent à un conflit avec le conseil d'administration de cet établissement dont il est licencié en 1872. A partir de cette époque, il vit assez mal de la publication d'articles dans différents journaux comme "La Province" ou "Le Journal de Guignol". Il fournit également des dessins, parfois non signés, à des publications non lyonnaises tels que "Le Forez illustré" ou "L'Illustration". André Steyert travaille toute sa vie à accumuler des documents de tous ordres : livres, gravures, monnaies et médailles, sceaux, bronzes et armes anciennes, costumes, terres cuites, faïences, bois sculptés et peintures de toutes époques dans son appartement du 4, rue de la Charité. Pour sa documentation personnelle, il fréquente la bibliothèque du lycée Ampère et la bibliothèque du Palais des Arts, consulte les fonds des archives municipales et départementales. En peu de temps, à force de recourir aux sources et à interroger les documents authentiques, il est devenu paléographe, linguiste et historien, amassant chaque jour toutes les données pouvant éclairer le passé de sa ville natale. L'histoire de cette cité, de ses institutions municipales, de ses personnages ou familles célèbres, ses moeurs, ses usages, ses monuments, sa topographie, ses transformations, tout ce vaste ensemble n'a point de secrets pour lui ; il a tout étudié, tout scruté. Ainsi, il publie ou collabore à une grande quantité d'ouvrages historiques, dont un "Aperçu sur les variations du costume militaire dans l'Antiquité et au Moyen-Age" [BM Lyon, 364858]. En 1863, il signe un ouvrage polémiste sur le "Prétendu passage de saint Paul à Lyon" (non conservé), puis publie une étude dans la Revue lyonnaise sur "L'ancien quartier des Capucins" (no.6, juin 1881) dans laquelle il manifeste son flair archéologique et son interprétation de certains détails. En 1895, il fait enfin paraître le premier volume de sa "Nouvelle histoire de Lyon" [BM Lyon, 6900 Z0 STE]. Illustrée par ses soins, elle contiendra à terme quatre épais volumes dont le dernier ne parut qu'à titre posthume... en 1939. André Steyert, dont le caractère irascible avait éloigné toute amitié à l'exception de quelques fidèles, meurt seul et dans le plus complet dénuement le 17 décembre 1904 à Lyon (Rhône). Son enterrement n'est suivit que par une dizaine de personnes. Dans un premier temps enterré dans une fosse commune, une souscription publique permet l'achat d'une concession à perpétuité au cimetière de Loyasse et l'exécution d'un médaillon en bronze reproduisant les traits de l'érudit. Ses collections personnelles, accumulées pendant près d'une soixantaine d'années dans le plus inexprimable désordre, font l'objet de plusieurs ventes, deux de son vivant et une après sa mort. L'un des acquéreurs, François Morel (1865-1916), en fait don, pour partie, au musée Gadagne.
note à l'exemplaireNom original du fichier : IMG 2721.
note bibliographiqueLyon, le cimetière de Loyasse / Henri Hours, 1996, notice 466 [BM Lyon, 6900 X3 HOU]. - André Steyert (1830-1904) : dessinateur, héraldiste, archéologue, historien et journaliste lyonnais / Charles Guillemain, 1955 [BM Lyon, A 499397]. - "André Steyert" / Léon Borde in Le Rappel républicain, 21 décembre 1904. - Wikipédia. [En ligne] : https://fr.wikipedia.org/wiki/André_Steyert (consulté le 27-09-2016).

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