10, rue Franklin

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00091
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Ici a vécu / de 1858 à 1877 / l'architecte / Clair Tisseur, / en littérature / Nizier du Puitspelu" (plaque mémorielle).
historique Plaque mémorielle inaugurée le 1er octobre 1955 sur la maison, 10, rue Franklin, où Clair Tisseur a tenu son cabinet d'architecte. Plaque réalisée dans le cadre du 60e anniversaire de la mort de Clair Tisseur, dit Nizier de Puitspelu. Une seconde plaque fut inaugurée le 16 octobre 1955 à Nyons (Drôme).
historique Clair Tisseur est né à Lyon, le 27 janvier 1827 ; sa première enfance s'écoula dans un petit village du Lyonnais, où il fut envoyé en nourrice ; puis il revint à Lyon et ce fut alors sa mère, Françoise Durafor, qui lui apprit à lire... Jean-Marie-Louis Tisseur, son père, compléta l'enseignement maternel et lui apprit à son tour l'écriture et les quatre règles. Le jeune élève fréquenta ensuite plusieurs écoles, mais ses premières études furent contrariées par diverses maladies, l'enfant étant de santé débile. A treize ans, il fut orienté vers le tissage, débuta chez un fabricant de satin, puis chez un fabricant de velours... Mais la vocation ne se dessinait pas. En 1844, le jeune Clair entra chez Bossan, pour devenir architecte ; l'année suivante, nous le trouvons à l'Ecole des Beaux-Arts, où il a pour maître Antoine Chenavard. Sous la haute direction de ce dernier, l'élève travailla avec acharnement et se plaça parmi les meilleurs de l'école ; en 1851, il obtint le second prix de la Société d'architecture... En 1852, Clair Tisseur fut commis chez Louvier, l'architecte du département, à qui nous devons la préfecture de Lyon ; en 1854, il fut attaché au service de l'hôtel de ville, qu'il quitta définitivement en 1858, pour fonder un cabinet d'architecte et courir sa propre fortune. Ses premiers travaux littéraires datent de 1858 et vont de pair avec ses travaux professionnels... En 1877, Clair Tisseur, surmené, éprouvé par les deuils de famille, abandonna définitivement son cabinet d'architecte et se retira à Nyons-les-Baronnies (Drôme), où il construisit, pour achever son existence, la maison qu'il baptisa "L'Asyle du Sage" Ce fut une époque purement studieuse et purement littéraire ; pendant dix-huit années se succédèrent, à intervalles rapprochés, des oeuvres de fantaisie, d'histoire, de critique et de philosophie... Un tel labeur devait épuiser la santé de Clair Tisseur ; malgré sa résistance morale, qui échappait même à ses amis, la mort le terrassa le 30 septembre 1895. Ses funérailles, commencées à Lyon, s'achevèrent au cimetière de Sainte-Foy, où notre compatriote repose auprès des siens. L'oeuvre de Clair Tisseur, architecte, comprend des maisons, des églises, des châteaux, des monuments funéraires. Citons, en particulier, les églises du Bon-Pasteur, de Sainte-Blandine, à Lyon ; celles de Brignais, de Tassin, d'Orliénas, dans le Rhône ; de Chabeuil, dans la Drôme ; des Missions africaines, à Nice ; la mairie du 2e arrondissement, à Lyon, qui, au début, était l'hôtel de la Compagnie de Terrenoire... L'oeuvre littéraire n'est pas inférieure à l'oeuvre professionnelle : outre de nombreux travaux parus dans la "Revue du Siècle" [BM Lyon, 356260], Clair Tisseur fit paraître d'importants ouvrages, dont quelques-uns furent signés de son pseudonyme favori (Nizier du Puitspelu) : Les Vieilleries lyonnaises [BM Lyon, 6900 X1.2 NIZ] ; Les oisivetés du sieur du Puitspelu, Lyonnais [BM Lyon, 6900 X0 NIZ ] ; Les histoires de Puitspelu, Lyonnais [BM Lyon, 6900 X4.7 NIZ] ; Dictionnaire étymologique du patois lyonnais [BM Lyon, 6900 X1.1 NIZ], Le Littré de la Grand'Côte [BM Lyon, K 121433], etc.
historique Depuis 1895, Clair Tisseur repose au cimetière de Sainte-Foy-lès-Lyon (Rhône), parmi d'autres Lyonnais notoires au nombre desquels on compte le médecin Gabriel Pravaz (1791-1853), le dessinateur et décorateur en broderies Joanny Coquillat (1870-1941), l'homme de lettres Tancrède de Visan (1878-1945), l'écrivain et romancier Claude Farrère (1876-1957), etc. Peu de temps après la pose de cette plaque, certains avaient pu s'émouvoir de sa petite taille, sans comparaison à la gloire locale qu'elle était sensée honorer. La raison en était simple : c'est qu'il eut fallu se conformer à une décision ministérielle du 12 avril 1946, imposant pour ce genre d'oeuvre les dimensions de 30 par 40 centimètres. Des prescriptions d'autant plus regrettables, en l'espèce, que cette plaque ne pouvait être placée plus bas à cause des volets extérieurs des fenêtres de l'entresol. Elle se trouve donc toujours accrochée à quatre mètres du sol...
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Clair Tisseur : notice nécrologique / Antoine Vachez, 1895 [BM Lyon, 451455]. - Nizier du Puitspelu, Lyonnais : essai sur la vie et l'oeuvre de Clair Tisseur / Fernand Robert, 1911 [BM Lyon, 461424]. - "Les vieilles figures lyonnaises : Clair Tisseur (1827-1895)" / Antoine Baton in La Vie lyonnaise, 10 janvier 1920, no.17, p.8-9 [BM Lyon, 950559]. - "Lyon et Nyons ont rendu hommage à Clair Tisseur, écrivain et architecte" in La Vie lyonnaise, octobre 1955, no.26, p.19-21 [BM Lyon, 950559].

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