[Charcutier-traiteur La Minaudière (Jean Masson, gérant)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0901 FIGRP01648B 001
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 36 x 24 mm
historique Reportage photographique réalisé dans le cadre d'un article sur les bugnes.
historique En toute logique le mot bugne vient de beignet qui, déformé en beigne, évoque la bosse due à un mauvais coup. Restons dans le domaine du gonflant et de l'éphémère avec cette bugne qui désigne aussi, entre Rhône et Saône, un chapeau "abousé" et donc déformé. Au XVIe siècle, les Dames de Saint-Pierre inventent ces fameuses bugnes et les vendent pendant carême, au "guichet" de leur couvent, au profit de leur oeuvre. Nourriture de pénitence, faite à partir d'eau, de farine et de levure de bière, jetée dans l'huile bouillante, elle ne contient aucun corps gras. D'où l'expression concernant la mort d'un pieux lyonnais : "Pour sûr qu'il ira au Ciel, droit comme une bugne". A un sou ou à l'éperon (appareil servant à les découper), elle tolère cependant le parfum de la rose. Au XVIIIe, les friteurs, aujourd'hui disparus à une exception près, en débitent des milliers qu'ils enfilent sur une ficelle, nouée en couronne. En 1873, l'église tolère le gras (à la limite du mercredi saint) dans notre diocèse. Bonne nouvelle pour les catholiques, mais mauvaise pour les bugnes qui s'alourdissent d'oeufs, de beurre, de saindoux et même d'un petit verre de rhum. Aujourd'hui, vous avez donc les adeptes de la bugne croquante ou de la molle, qui doit, quelle qu'elle soit, se savourer chaude. Source : "La bugne s'alourdit" / Françoise Puvis de Chavannes in Lyon Figaro, 7 février 1990, p.21.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 8 négatifs.

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