8, rue Sainte-Hélène

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00105
technique 1 photographie numérique : couleur
description Inscription(s) sur l'image : "Association nationale / des Amis des F.T.P.F. / à Marguerite Flavien / née le 20 juin 1912, / professeur / assassinée par la Gestapo / le 13 juin 1944" (plaque mémorielle).
historique Plaque mémorielle inaugurée le 13 juin 1945.
historique Marguerite Buffard naît le 20 juin 1912 à Gillois, près de Nozeroy, dans le Jura. Fille d'instituteurs, elle se destine à l'enseignement et sort major de sa promotion de l'école normale supérieure de Sèvres. Agrégée de littérature et de philosophie, elle devient professeur à Colmar en 1935. Affectée ensuite à Caen, elle adhère au parti communiste français. Devenue secrétaire fédérale pour le Calvados, elle est sanctionnée par un déplacement d'office puis une suspension sans traitement. Réintégrée à Grenoble, elle accepte une permutation pour Troyes afin de rendre service à une collègue. Le 12 août 1939, elle épouse Jean Flavien. Mise à pied le 15 décembre 1939, elle refuse un poste d'enseignement éloigné et devient ouvrière de l'usine de bonneterie de la ville. Suspectée d'appartenir à la IIIe Internationale, elle est arrêtée en mai 1942 puis relâchée avant d'être à nouveau incarcérée et dirigée sur le camp de Lalande (Indre-et-Loire). Elle est ensuite transférée à Mérignac (Gironde) mais parvient à s'évader. Elle gagne alors Paris le 19 décembre 1943 où elle trouve un emploi dans une compagnie d'assurances. Revenue dans le Jura, elle rejoint les FTP pour prendre la responsabilité du service B, la structure de renseignement propre aux FTP, à Lyon. L'état-major local des FTP va être décimé par des arrestations du 14 au 16 mai 1944 suite à une trahison. C'est une autre trahison qui va amener la destruction du service de Marguerite Flavien. Début juin, cette dernière n'a plus que deux contacts (dont le traître Bruchon) et Calixta Allégret. Le 9 juin 1944, elle quitte sa chambre de la place des Jacobins pour remettre 600 francs à Calixta Allégret. Le lendemain, elle est arrêtée et amenée au siège de la milice rue Sainte-Hélène. Le 2e service de la milice (documentation-renseignement) y est installé depuis le 6 juin. Marguerite parvient à se jeter du 1er étage dans la cour intérieure qui se trouve une dizaine de mètres plus bas. Elle s'écrase sous les yeux de Claude Billon, détenu utilisé comme manutentionnaire. Elle meurt à l'hôpital ce 13 juin 1944. Marguerite est enterrée au cimetière de la Guillotière, Son corps sera transféré à Chilly-le-Vignoble (Jura), le 8 mai 1948.
note bibliographique Les plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Marguerite. Marguerite Buffard-Flavien, 1912-1944 : biographie / Christian Langeois, 2009 [BM Lyon, K 93058].

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