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Le viol de Lucrèce

Le viol de Lucrèce

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    Dans une chambre en désordre où gît un récipient renversé laissant échapper son contenu, un homme armé attaque une femme nue. Sa robe et ses chaussures, abandonnées de part et [...]

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    Dans une chambre en désordre où gît un récipient renversé laissant échapper son contenu, un homme armé attaque une femme nue. Sa robe et ses chaussures, abandonnées de part et d’autre de la pièce, nous plongent dans l’intimité d’un coucher violemment interrompu par l’assaut.

    Les vêtements de l’agresseur mettent en exergue la nudité de la victime, tombant à la renverse au beau milieu des étoffes. L’indifférence des personnages attablés à l’arrière-plan, inconscients du drame qui se joue à quelques mètres d’eux, accentue encore la cruauté de la scène et le sentiment de malaise du spectateur. Quant au poignard, il symbolise le viol à venir autant qu’il préfigure la fin du récit : la mort de la jeune femme est déjà présente, en puissance, dans cette représentation.

    Cette planche est la troisième d’une suite de quatre estampes illustrant l’histoire de Lucrèce. Épouse outragée en sa demeure par Sextus, fils du roi Tarquin le Superbe, elle choisit le suicide plutôt que le déshonneur qui découlerait de son agression – non sans avoir au préalable demandé vengeance à son père et à son mari. Sa vie nous est notamment rapportée par Tite-Live et fournit une explication légendaire au passage de la monarchie romaine à la République.

    Le peintre et graveur Hendrik Goltzius, en choisissant de s’intéresser à cette figure antique, prend le parti d’actualiser l’action qu’il donne à voir. L’aiguière et le style du mobilier dont le piètement arbore harpie ou patte de lion, la tenue de l’homme, sa barbe et la boucle qu’il porte à l’oreille droite transportent la narration dans le dernier tiers du XVIe siècle.

    Considérée comme une héroïne, Lucrèce est élevée au rang de modèle de vertu et largement mise en avant comme telle dans l’Europe moderne, notamment au travers des cycles des femmes illustres ou femmes fortes. Son iconographie cependant, la dépeignant la plupart du temps soit au moment de son viol, soit au moment de son suicide, donne lieu à une esthétisation de l’agression et de la violence. Bien souvent, elle fournit aux artistes l’occasion de représenter une nudité volontiers érotisée, sous couvert de moralité.

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    Le viol de Lucrèce
    Bibliothèque municipale de Lyon (N16GOL002862)

    Droit d'utilisation : Domaine public, Licence Ouverte-Open Licence

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