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Pappagallo

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    Cette gravure fait partie des cinq œuvres du 16e siècle dont la collection d’estampes anciennes s’est enrichie en 2020. La suite dépeint des oiseaux au naturel. Chaque planche représente une espèce différente [...]

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    Cette gravure fait partie des cinq œuvres du 16e siècle dont la collection d’estampes anciennes s’est enrichie en 2020. La suite dépeint des oiseaux au naturel. Chaque planche représente une espèce différente accompagnée de son nom en italien. Outre le perroquet (pappagallo) ici représenté, un dindon (gallo d’india), un coq (gallo),  un paon (pavone) et une autruche (struzzo) ont ainsi fait leur nid à la Bibliothèque municipale de Lyon.

    Grâce à un corpus identifié au Rijksmuseum d’Amsterdam, on sait que la série se compose d’au moins douze pièces. Sa grande rareté, cependant, en fait un objet encore méconnu. D’autres volatiles pourraient ainsi venir s’ajouter à la liste aux côtés du hibou (civetta), de la chouette effraie (barbagianni), du faisan (fagiano), de la perdrix (pernice), de l’aigle (aquila de corona), du pélican (sacco marino) et du canard (anatra salvatica).

    Publiées à Rome, les estampes portent la date « 1594 » et le monogramme de leur auteur constitué de lettres entrelacées. Elles sont attribuées à Jacques Fornazeris, un graveur dont les origines et le parcours, eux aussi, ne sont pas parfaitement connus. Il faut dire qu’une confusion a longuement perduré sur l’identité même de l’artiste – confusion que l’on pardonne aisément aux historiens lorsque l’on sait qu’il utilisa plus de vingt graphies pour écrire son nom !

    Ce qui est indubitable en revanche, c’est que Jacques Fornazeris déroula une grande partie de sa carrière à Lyon. Il y développa une activité au service d’importants imprimeurs comme Horace Cardon. La majorité de son œuvre répertorié est ainsi composée de frontispices destinés à illustrer des livres sortant des presses lyonnaises. Il s’adonna également à l’art du portrait et grava les physionomies d’écrivains et d’illustres personnages, à l’instar du couple royal formé par Henri IV et Marie de Médicis. Par leur sujet profane et naturaliste, ces nouvelles acquisitions viennent bigarrer la collection qu’elles intègrent.

    Tirées à partir de plaques de métal incisées au burin, ces feuilles offrent également un témoignage de l’essor de la taille-douce à une époque où cette technique concurrente de la gravure sur bois gagne progressivement le domaine du livre. Lyon fut d’ailleurs un centre de première importance pour les débuts de la gravure sur cuivre en France. Le degré de précision qu’elle permet d’atteindre, outre la parenté que suppose le travail d’un même matériau, a permis de rapprocher la gravure sur métal du milieu des orfèvres, dont elle serait issue.

    Orfèvres et graveurs ont l’ornement pour point commun. À cet égard, Jacques Fornazeris fait montre d’un riche vocabulaire décoratif. Éléments architecturaux et naturalistes se mêlent dans des compositions abondantes mais délicates comme seule la Renaissance a su en produire. Le spectateur est invité à se perdre dans la finesse de leurs détails. Il remarquera peut-être, au détour de l’une de ses contemplations, des résonnances entre certaines œuvres du graveur : c’est ainsi que le modèle du Pappagalo qui nous occupe se rencontre en 1617 dans les branchages luxuriants d’un frontispice.

    Pour aller plus loin :

    Henriette Pommier, Au maillet d’argent : Jacques Fornazeris, graveur et éditeur d’estampes, 2011

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    Pappagallo
    Bibliothèque municipale de Lyon (F17FOR010852)

    Droit d'utilisation : Domaine public, Licence Ouverte-Open Licence

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