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Après avoir étudié le dessin, la peinture et la sculpture à Villefranche-sur-Saône où il est né en 1872, Paul Berthon poursuit sa formation d’illustrateur à Paris, au sein de l’École Guérin, où il [...]
Après avoir étudié le dessin, la peinture et la sculpture à Villefranche-sur-Saône où il est né en 1872, Paul Berthon poursuit sa formation d’illustrateur à Paris, au sein de l’École Guérin, où il bénéficie de l’enseignement de Pierre Puvis de Chavanne et d’Eugène Grasset. Ce dernier va exercer sur le jeune homme une profonde influence, et les premiers travaux de Berthon en portent le témoignage. Troisième réalisation dans le domaine de la lithographie, l’affiche qu’il crée en 1896 pour le salon des Cent frappe ainsi par sa ressemblance avec celle que Grasset avait lui-même dessinée trois ans plus tôt pour le même commanditaire (AffP0023). En plus d’une composition similaire dans la présentation d’une jeune femme vue à mi-corps et tenant une plante dans sa main gauche dans un geste très proche, Berthon utilise pour ses contours un cerne aussi épais que celui de son maître.
On peut reconnaître sous les traits de la jeune femme la belle Cléo de Mérode, l’une des figures féminines qui affolaient la gent masculine bien au-delà de la scène parisienne. Fille naturelle d’une baronne belge, Cléopâtre-Diane de Mérode, danseuse à l’Opéra de Paris, est élue plus belle femme de France par les lecteurs de l’Illustration en 1896. La même année, le sculpteur Alexandre Falguière donne les traits de la jeune ballerine à son marbre La Danseuse, qui ne manque pas de faire scandale, le nu étant de grandeur nature et vite réputé pour avoir été sculpté à partir d’un moulage en plâtre réalisé à même le corps de Cléo. Sa notoriété grandissante, accompagnée d’un sulfureux parfum de scandale, et sa photographie inondant la presse font de la jeune femme l’égérie de nombreux artistes. Paul Berthon n’y échappe pas et reproduit, toujours en cette année 1896, la coupe de cheveux, la ferronnière et le parfait visage ovale caractéristiques de la belle, à qui l’on prête de multiples aventures avec les puissants du moment, en particulier titrés et couronnés.
Salon des 100
par Berthon, Paul-Emile, 1872-1909
Bibliothèque municipale de Lyon
(AffP0012)
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