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Français ! sois tranquille

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    Proclamée le 14 avril 1931 dans le sillage de la démission du gouvernement dictatorial de Miguel Primo de Rivera en 1930, la Seconde République espagnole, surnommée la Niña bonita (la "Belle enfant"), suscite aussitôt un grand [...]

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    Proclamée le 14 avril 1931 dans le sillage de la démission du gouvernement dictatorial de Miguel Primo de Rivera en 1930, la Seconde République espagnole, surnommée la Niña bonita (la "Belle enfant"), suscite aussitôt un grand espoir au sein d'une Europe où fascisme et nazisme sont déjà au pouvoir en Italie et en Allemagne. L'Espagne accuse en effet de nombreux retards en termes de développement économique et d'éducation, avec un système agricole aussi archaïque qu'inégalitaire, ainsi qu'un fort taux d'analphabétisme de la population. La jeune République entend rompre avec l'emprise de l'Église catholique, puissant fondement de l'État espagnol, accusée d'entretenir le pays dans un état d'arriération. Ce projet suscite néanmoins de nombreuses tensions auprès de l’Église, des grands propriétaires et des conservateurs. Un climat de violence politique s’installe en Espagne, exacerbé par l’arrivée au pouvoir en février 1936 d’un gouvernement de Front populaire suite à l’union des partis de gauche aux élections législatives. Le 17 juillet de la même année, les garnisons militaires du Maroc espagnol et des Canaries se soulèvent, à la tête desquelles le général Francisco Franco va assez rapidement s’imposer. Ce qui devait être un coup d’État rapide se heurte à une résistance inattendue des organisations syndicales et ouvrières, qui se mobilisent pour défendre la République à laquelle sont également restés loyaux quelques détachements militaires métropolitains. L’Espagne s’enfonce alors dans une terrible guerre civile, marquée par de nombreuses atrocités et l’intervention des puissances internationales européennes. Si l’Allemagne nazie et l’Italie fasciste s’engagent ouvertement, en fournissant matériels et hommes à l’insurrection nationaliste – le bombardement de la Légion Condor allemande sur la petite ville basque de Guernica restera dans les mémoires grâce au tableau de Pablo Picasso – les démocraties se montrent beaucoup plus frileuses dans leur soutien à la République espagnole. Pour des raisons de politique intérieure mais aussi diplomatiques, Léon Blum doit rapidement revenir sur sa volonté de fournir armes et matériel au gouvernement républicain et c’est par des livraisons secrètes que la France apporte un soutien logistique, insuffisant, aux républicains espagnols.

    Le mouvement international de sympathie envers la cause républicaine trouve néanmoins en France un puissant écho, illustré par les grands noms de l’affiche de l’époque comme Jean Carlu ou Paul Colin. Cette affiche fait partie des trois connues pour avoir été réalisées par Pierre Mail sur ce thème. Elle donne à voir une allégorie de la République espagnole défendant la frontière naturelle des Pyrénées contre le fascisme, ennemi ici invisible mais représenté par l’insurrection nationaliste de l’armée d’Afrique. Pierre Mail ne résonne pas à l’échelle strictement locale : en 1936, ce n’est pas seulement la liberté de l’Espagne qui est menacée, mais bien celle de l’Europe entière. L’avenir proche lui donnera raison. En trois ans, un million d'Espagnols périssent dans les combats où les populations civiles sont directement prises pour cible. À partir de janvier et février 1939, c'est la Retirada après la rupture du front de Catalogne et la chute de Barcelone. Plus de 450 000 Espagnols prennent le chemin d'un exil pour la plupart sans retour, principalement en France.

    "Rien n'est plus vivant qu'un souvenir", écrivait le poète Federico Garcia Lorca, assassiné à Grenade par la Phalange dans les premières semaines du conflit en août 1936. Plus de quatre-vingt ans après les événements, cette affiche en garde le témoignage.

     

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    Français ! sois tranquille par Mail, Pierre, 19..?-19..?
    Bibliothèque municipale de Lyon (AffM0301)

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