Vaudeville présenté pour la première fois en 1903 au théâtre de l’Athénée, « l’Enfant du miracle » connaît un extraordinaire succès, la pièce étant jouée sans interruption jusqu’en 1922, avec une adaptation cinématographique en 1932.

L’intrigue met en scène une jeune veuve, courtisée par un charmant jeune homme dont elle ferait bien son nouvel époux tandis que le défunt mari a légué sa fortune à une ville. Le seul moyen de recouvrer la dite fortune étant liée à la présence d’un héritier, la veuve et son prétendant cherchent à concevoir un enfant au plus vite afin de le faire passer pour celui du défunt. Mais le représentant de la ville légataire n’entend pas se laisser berner…

René Péan choisit de représenter ici l’actrice Marguerite Caron interprétant le rôle de la jeune veuve, Elise Moulurey, face au bébé enjoué lui apportant la fortune tant convoitée. Elève de Jules Chéret et de l’école des Arts décoratifs, il travaille pour l’imprimerie Chaix entre 1890 et 1905 en créant des affiches de théâtre et de cabaret.

A l’instar de son maître, il fait de la femme le sujet favori de ses créations. Il parvient néanmoins à se dégager de l’influence de Chéret pour développer un style plus personnel : ses personnages féminins, s’ils sont toujours élégants et séduisants, sont plus physiquement présents que les silhouettes fugitives des « chérettes ».

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