[Atelier Coriolan, artisan orfèvre (restauration...

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0760 FIGRPT0257 03
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 24 x 18 cm (épr.)
description Adresse de prise de vue : Coriolan, 5, place d'Ainay, Lyon 2e.
historique A l'ombre de l'abbaye d'Ainay, la petite boutique de Coriolan n'attire certes pas le regard mais jouit d'une notoriété qui se passe de fioritures. Connue de tous les Lyonnais possesseurs de pièces d'orfèvrerie en métal argenté, argent massif ou vermeil et désireux de redonner à leur bien quelque lustre, Coriolan est non seulement prisé de tous les antiquaires spécialisés en la matière, mais des gens d'église, moines et prêtres. En 1964, Jean-Paul Moulin orfèvre et diplômé de la chambre des métiers, formé par un bronzier réputé, monsieur Berger, ouvre, avec sa femme, Coriolan. Un nom choisi par Michèle, qui enterre avec le sourire une carrière de comédienne et rend, à sa façon, un dernier hommage à Shakespeare. "Nous avons démarré en montant lampes et abat-jour. En 1975 nous avons engagé un orfèvre, Antoine Charvolin et en 1978, nous avons racheté la maison Villard, spécialisée en orfèvrerie d'église, et nous avons acquis ces fameux bains d'argent et d'or, indispensables à l'exercice de ce métier. Par la même occasion, nous avons récupéré toute une clientèle religieuse, pour laquelle nous restaurons et parfois même créons, croix de procession, calices, ciboires, reliquaires. Parallèlement, nous travaillons avec des particuliers qui nous apportent leur héritage doré sur tranche mais quelque peu endommagé. En 1983, nous fabriquons un reliquaire et en 1986 un somptueux calice en or, commandé par une riche Angevine qui désirait l'offrir à une communauté de carmélites. Haut de 14 centimètres, serti de diamants, émeraudes et autres pierres précieuses, nous réalisons une véritable oeuvre d'art qui vaut son pesant d'or, soit 530 grammes très exactement. La même année, Jean-Paul dessine et exécute une crosse d'évêque en laiton doré. La première part en Irlande, la seconde en Provence. Malade, mon mari ne peut plus travailler et meurt en 1990. J'ai donc repris l'affaire et n'ai gardé qu'Antoine Charvolin". Source : "Pots cassés" in Lyon Figaro, 12 décembre 1991, p.24-25.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP04747.

Retour