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    L’amphithéâtre des Trois Gaules de Lyon, 2000 ans d’histoire(s)

    Situé à Lyon sur les pentes de la colline de la Croix-Rousse, l'amphithéâtre des Trois Gaules est construit au début du 1er siècle de notre ère à proximité immédiate du sanctuaire fédéral, centre du pouvoir de la cité. Les deux préoccupations des romains "Panem et circenses" - "Du pain et des jeux" sont incarnées à Lugdunum. Des journées entières sont dédiées aux jeux, offertes au peuple, pour montrer la gloire et la puissance des dirigeants. Lieu de bravoure et de violence, l'amphithéâtre qui fête en 2019 son bimillénaire, n'a pas encore dévoilé toute son histoire. Inauguré en l’an 19 de notre ère, il est abandonné à partir du 3e siècle. Il disparaît peu à peu du paysage urbain, enfoui sous de nouvelles constructions, avant d'être partiellement excavé après la Seconde Guerre mondiale. Aujourd'hui, un demi-ovale est visible à côté du jardin des Plantes. De la réalité au mythe et du mythe à la réalité, les collections patrimoniales et les derniers travaux du Service archéologique de la Ville de Lyon (SAVL) permettent de rétablir des vérités au sujet de cet édifice exceptionnel.

    L’amphithéâtre au centre de la vie de la cité

    L’amphithéâtre est le point névralgique de la cité. Des décisions politiques aux jeux publics, ces deux facettes du quotidien se mêlent intimement sous l’Antiquité.

    Le centre de la politique en Gaule

    Portrait équestre d’Auguste, De la vie des douze Césars, Suétone

    Le sanctuaire fédéral est érigé en l’honneur de l’empereur Auguste, environ 30 ans avant la construction de l’amphithéâtre. Il accueille chaque 1er août le conseil des Gaules. Cette délégation se réunit à partir de l’an 10 avant notre ère, autour d’un autel monumental et renouvelle chaque année sa loyauté à l’empereur. A travers ce rassemblement, elle affirme son soutien à l’administration romaine. Elle statue, également, sur des principes relatifs à la sphère économique et politique mais aussi religieuse. Les représentants des 60 tribus gauloises à travers cette aire d’expression assurent le développement de la cité en préservant une paix et une relative autonomie.

    Autel du sanctuaire fédéral des Trois Gaules, restitution par Mr Martin-Daussigny

    Ce n’est qu'en 19 de notre ère qu’un nouvel édifice est construit à proximité du sanctuaire fédéral, à l’embouchure du confluent. Une inscription permet d’identifier Caïus Julius Rufus, grand prêtre, comme le généreux mécène de l’amphithéâtre, le premier construit en Gaule, puis agrandi un siècle plus tard sous le règne d’Hadrien. L’amphithéâtre dont l’étymologie décrit sa forme – amphi signifiant double en grec – est le plus emblématique de ces édifices. A Lyon, il regroupe à la fois des fonctions liées à l’exercice du pouvoir et au divertissement. Très rapidement, les personnalités publiques financent des journées de jeux dans les amphithéâtres pour communiquer et faire la promotion de leurs positions politiques, notamment à l’extérieure des frontières. Les spectacles sont ouverts à l’ensemble des habitants de la cité. Les investissements sont conséquents et la mise en scène reflète la puissance de l’empire.

    Vue de Lyon sous la domination romaine, Recherche des antiquités et curiosités de la Ville de Lyon, Jacob Spon

    Les jeux

    Des journées de spectacles sont offertes par l’editor, personnalité puissante qui peut être un empereur, un magistrat, un consul… Tout est pensé, programmé et ordonné pour procurer le plus intense des divertissements. Les journées se déroulent en 3 temps :

    - Les chasses, très appréciées du public, ont lieu le matin. Les spectateurs découvrent des espèces sauvages ou exotiques qui attestent de l’étendue des frontières du territoire de l’empire.

    Les chasses appelées venationes ne sont pas toujours meurtrières. Certains animaux sont montrés dans l'arène pour leur caractère "exotique" comme la girafe, le dromadaire... De plus, les capturer coûte cher et nécessite une logistique de transport importante.

    Progrès illustré n° 571

    - L’heure du déjeuner est généralement réservée aux mises à mort. Les décisions de justice rendues au nom de l’empereur sont exécutées en public dans l’arène. Les châtiments transformés en spectacle sont destinés à donner une morale à la société tout en la distrayant. Les premiers chrétiens sont tués en masse dans les amphithéâtres. L’un des martyres les plus célèbres est celui de Blandine.

    - Les gladiateurs entrent en scène l’après-midi. Attendus par le public, ils combattent pour la gloire de l’empire et les soldats tombés aux champs de bataille. Les gladiateurs sont des prisonniers, des esclaves mais aussi des hommes libres qui décident de s’engager dans l’art de la gladiature. Ils prêtent alors serment. Après des années de longs et douloureux combats, il peuvent être graciés et retrouver leur liberté.

    Le gladiateur Veianius pose ses armes à l'entrée du temple d'Hercule, G. Bonasone

    La cruauté des jeux amènent certains érudits à dénoncer ces représentations. Des auteurs s'emparent de la polémique et dénoncent ouvertement l'absence d'humanité d'une société qui autorise et encourage les tueries de masse. Assister à des journées entières de combats ne peut qu'éveiller agressivité et comportements primaires chez les spectateurs.

    Petit à petit, des empereurs vont prendre de la distance avec les jeux de l'amphithéâtre cherchant à encadrer le recrutement des gladiateurs par exemple ou à limiter dans l'arène le nombre de combat à mort. Lorsque le pouvoir impérial adopte pour religion le christianisme, des mesures marquent la fin des jeux. Seules les venationes - chasses - perdurent encore quoique évoluant vers une forme de spectacles liée à la maîtrise de l'homme sur l'animal via le domptage et l'apprentissage d'acrobaties.

    Chasseurs, gladiateurs ou placeurs... les journées de jeux nécessitent une main-d'oeuvre importante

    Trois hommes allumant un feu et scène de combat, G. Bonasone La chasse au lion (d'après un monument funéraire antique), M. Raimondi

    Plus d'images dans le tableau Pinterest dédié à Lyon antique / Lugdunum : les personnages de l'antiquité

    Naissance et destruction d’un édifice

    La cruauté des jeux et les difficultés de l'empire amènent les citoyens à se détourner du bâtiment. L’amphithéâtre est délaissé, puis abandonné dans la seconde moitié du 3e siècle de notre ère. Pillés, puis morcelés, ses matériaux sont réemployés pour d’autres constructions.

    Un édifice symbole de la puissance romaine

    Consul romain, BmL-numelyo

    Inauguré en 19 de notre ère, l’amphithéâtre est la combinaison de 2 théâtres. Toutefois, sa forme légèrement allongée lui donne un aspect ovale. Ce détail renforce le statut de l’empereur car dans un cercle tout le monde est au même niveau alors que dans une structure allongée les personnes qui occupent un des côtés bénéficient d’un champ visuel agrandi : tous voient la scène mais l’empereur voit la foule.

    Les jeux sont offerts au peuple par l’editor, qui les organise et prend à sa charge l'ensemble des frais des spectacles. Pour cela il engage et dépense des sommes considérables. L'editor est donc une personnalité puissante comme l'empereur ou un magistrat ou encore un consul. A ce titre, il doit pouvoir apprécier le plaisir que procurent les jeux sur la foule. C’est aussi l’attente d’un « retour sur investissement » et l’assurance du ravissement du peuple, lequel, une fois conquis, lui permet d’asseoir son autorité et sa politique.

    Une empreinte indélébile

    Les amphithéâtres ont laissé une empreinte importante dans nos sociétés et nos cultures. Les stades sont directement inspirés du mode circulatoire des amphithéâtres avec un système de distribution des espaces - couloirs, voies d’escalier - calqué sur les vomitoires romains. De même, la compétition est portée à son paroxysme. Les sportifs sont acclamés comme les stars qui se produisent aussi dans ces arènes modernes. Les moyens techniques sont déployés pour sublimer le spectacle.

    Inauguration du stade municipale de Gerland, J. Sylvestre Lyon, le stade municipal

    Les traces du passé sont aussi visibles dans le réemploi des matériaux. Certains édifices comportent des éléments architecturaux pillés aux constructions romaines. L’abbaye d’Ainay est un témoin de ces pratiques d’usurpation. Les imposantes colonnes qui constituent son cœur proviennent du sanctuaire fédéral. Elles entouraient l’autel sacré, à proximité directe de l’amphithéâtre, dont les seules représentations connues sont issues de pièces de monnaie.

    Amphithéâtre des Trois Gaules, R. Lanaud

    Médaille d’Auguste et sanctuaire, Antiquitez de la Ville de Lyon, D. de Colonia

    L’archéologie à la conquête de l’histoire

    Délaissé à partir du 3e siècle de notre ère, l’amphithéâtre se fond petit à petit dans les constructions urbaines jusqu’à disparaître sous la densité de l’activité humaine.

    Erreurs et divergences

    Les progrès techniques viennent corroborer ou infirmer les textes d'auteurs antiques et contribuent à faire progresser le débat au sein de la communauté scientifique. Les évidences peuvent être trompeuses. Certaines théories sont parfois éloignées de la réalité. Par exemple, le père Dominique de Colonia dans son ouvrage intitulé Antiquités de la Ville de Lyon place l’amphithéâtre dans le quartier d’Ainay.

    Matériau de réemploi pour la construction de l'église d'Ainay, Antiquités de la Ville de Lyon, D. de Colonia

    A la fin du 18è siècle, les théories du père Colonia sont toujours tenues pour acquises comme il est possible de le lire dans l'ouvrage dédié à Lyon tel qu'il étoit et tel qu'il est ou tableau historique de sa splendeur passée,

    Matériau de réemploi pour la construction de l'église d'Ainay, Lyon tel qu'il étoit et tel qu'il est ou tableau historique de sa splendeur passée, A. Guillon

    Basilique Saint-Martin d'Ainay : le choeur, D. Nicole

    C’est aussi quelques années plus tard l’idée que reprend Edme-Camille Martin-Daussigny dans sa Dissertation sur l’emplacement du temple d’Auguste au confluent du Rhône et de la Saône. Cette théorie est motivée par la présence des colonnes de l’autel du sanctuaire fédéral dans le cœur de l’abbaye d’Ainay. Malgré leur taille et leur poids, elles ont été démontées, pour être réutilisées commme de nombreux monuments antiques après la chute de l’empire romain.

    Hypothèse au sujet de l'autel et du santuaire fédéral des Trois Gaules, Dissertation sur l'emplacement du temple d'Auguste au confluent du Rhône et de la Saône, E-C. Martin-Daussigny

    Basilique Saint-Martin d'Ainay : l'orgue, D. Nicole

    Lorsque les matériaux réemployés ne créent pas le débat, ce sont des vestiges encore apparents qui alimentent la confusion. Seul le lancement d’un chantier important pour excaver les vestiges permet une authentification. En l’absence de fouilles et d’un protocole raisonné, des preuves scientifiques indéniables ne peuvent corroborer les allégations. Conscient des difficultés liées à l’interprétation de vestiges, François Artaud, érudit, homme de lettres, archéologue et directeur du musée des Beaux-arts à partir de 1824, débute son ouvrage intitulé Discours sur les médailles d'Auguste et de Tibère, au revers de l'autel de Lyon, par une citation du père Ménestrier qui résume le manque d’informations tangibles sur l’emplacement du sanctuaire et de l’amphithéâtre des Trois Gaules.

    Amable Audin sur le chantier de fouilles de l'amhithéâtre, G. Vermard Fouilles archéologiques de l'amhithéâtre, G. Vermard

    Des fouilles encore incomplètes

    François Artaud, bien qu’ayant identifié le monument sur son emplacement véritable, lui attribue une fonction que les années futures réfuteront. La découverte d’un système souterrain d’acheminement semblable à des canalisations et la présence d’un aqueduc à proximité du confluent l’amènent à penser que des naumachies [note] étaient organisées dans l’amphithéâtre des Trois Gaules. il est soutenu par Alphonse de Boissieu qui reprend cette thèse dans son ouvrage Ainay son autel, son amphithéâtre, ses martyrs. Cependant, ces batailles navales impressionnantes n’auraient jamais eu lieu à Lyon malgré un terrain favorable. Aucune preuve tangible dans les substructions [note] n’a été retrouvée. Jusqu’à présent, les fondations de l’amphithéâtre n’ont pas permis de dévoiler le moindre élément sur l’organisation de tels jeux.

    Dans le même temps des vestiges encore visibles sur la colline de Fourvière relancent le débat sur l’emplacement de l’amphithéâtre jusqu’au dégagement du théâtre antique qui débute en 1933. Ce n’est qu’à partir de 1956 sous la conduite d’Amable Audin que des fouilles sur le site à proximité du jardin mettent à jour des vestiges de l’amphithéâtre des Trois Gaules. Des campagnes de fouilles successives étoffent l’histoire de cet édifice.

    Les vestiges de l'amphithéâtre des Trois Gaules : hypothèses et réalités

    L’archéologie ou l’étude des objets et des traces laissés par l’Homme

    En recoupant des témoignages des auteurs anciens et modernes et les résultats d’études de terrains, les archéologues étudient les traces du passé pour décrire l’histoire des civilisations.

    Le 19e siècle ou l’âge d’or de la destruction des vestiges

    L’étude des objets laissés par le passage des hommes permet de faire la lumière sur les pratiques et usages des populations. Avant l’application de procédures raisonnées, les méthodes utilisées sont plus ou moins intuitives et les déductions ne répondent pas toujours à une démarche scientifique. Avec l’impulsion des Lumières à la fin du 18e siècle et les éclairages scientifiques tout au long du 19e siècle, l’archéologie se théorise. Les bases d’une réflexion croisant différentes compétences de métiers sont définies. Cependant, le 19e siècle est aussi celui des grandes destructions avec les politiques successives d’assainissement des villes, le percement de grandes artères et la rationalisation des espaces.

    Le premier service d’archéologie préventive d'une collectivité territoriale

    Né à Lyon sous Edouard Herriot, le service d’archéologie préventive de la Ville de Lyon est inauguré en 1935. Deux ans après le début du chantier exceptionnel lancé sur la colline de Fourvière, le premier service archéologique communal en province est donc créé. Ses missions entrent dans le cadre des compétences du service public avec notamment l’interprétation et la publication des résultats de ses recherches. Les interventions se font majoritairement lors de travaux d’urbanisme pour relever et classifier les traces antérieures d’activités humaines. L’archéologie préventive n’a pas vocation à programmer des fouilles, mais seulement à identifier et établir un diagnostic et, au besoin, à déplacer les vestiges qui peuvent l’être à la suite d‘une fouille. Pour cela, elle bénéficie d’un cadre légal qui lui permet d’intervenir aux frais de l’aménageur. Au-delà de ce délai légal, l’État assume le coût engendré par la prolongation des fouilles.

    Fouilles archéologiques place Tolozan, Lyon Figaro Fouilles archéologiques place des Terreaux, Lyon Figaro

    L’amphithéâtre, par exemple, dont les fouilles ont été entreprises à partir de 1956, n’a pu être davantage dégagé compte tenu de l’importante densité urbaine autour du bâtiment. Les recherches et les hypothèses continuent. Mais leur validation scientifique implique de nouveaux relevés. Lorsque des travaux d’aménagement seront programmés, ils donneront peut-être accès à de nouveaux niveaux de vestiges. Ces nouvelles preuves matérielles éclaireront probablement l’histoire de cet édifice.

    Vue panoramique des fouilles de l'amphithéâtre, G. Vermard
    Fouilles du quartier St-Jean, Lyon Figaro Fouilles du quartier St-Jean, Lyon Figaro

    Focus sur le Service archéologique de la Ville de Lyon

    Créé dès 1933 pour mener la fouille du théâtre antique et de l’Odéon du parc archéologique de Fourvière, le Service archéologique est doté d’une équipe pluridisciplinaire aujourd’hui composée de 40 agents : archéologues aux spécialités complémentaires (anthropologie, archives, céramologie, étude du bâti, numismatique, …) portant sur tous les horizons chronologiques lyonnais (moyen-âge, antiquité, protohistoire, préhistoire), archéo-géographe, cellule administrative et technique, chargé de communication, documentaliste, géomaticien, géomorphologue, infographiste et topographe.

    Missions et activités en collaboration avec l’Etat (SRA – DRAC) :

    - activité de terrain

    - gestion des archives du sol (archives manuscrites, dépôt archéologique)

    - élaboration d’outils transversaux de recherche et de diffusion : base de données archéologiques et cartographiques ALyAS, collections de références (céramique, matériaux de construction)

    - communication scientifique et collaboration avec les autres acteurs de l’archéologie lyonnaise.

    - la diffusion des connaissances archéologiques aux publics : actions de restitution « grand public », information des aménageurs, accueil et encadrement d’élèves et étudiants, interventions en milieu scolaire, actions en faveur de l’égalité des chances.

    Fouilles du quartier St-Jean, Lyon Figaro

    Auteur du dossier : Viginie De Marco

    Pour citer cet article

    Référence électronique

    Virginie De Marco, L’amphithéâtre des Trois Gaules de Lyon, 2000 ans d’histoire(s), numelyo [en ligne], mis en ligne le 2019-01-04T13:23:32.520Z, consulté le 2024-04-19 13:38:09. URL : https://numelyo.bm-lyon.fr/BML:BML_00GOO01001THM0001jeuxamphi

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