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    Jules Chéret, artiste de la féérie

    « C’est une démence de mouvement, une prestesse de dessin, une abondance de vie et de fantaisie qui insinue un exquis vertige d’art… quelque chose comme un Songe d’une nuit d’été fin d’époque… fleurant le fard, l’artificiel, la peau de femme… pas un rêve d’opium, un rêve de mousse de tokay, l’âme essentielle de Paris… » Gabriel Mourey, Le Courrier français, 6 décembre 1891, n°49, p.2.

    Jules Chéret, Le pays des fées, jardin enchanté, 1889 (BmL, AffM0024)

    Jules Chéret, Carnaval 1894 , 1893 (BmL, AffM0085)

    Jules Chéret, L'Arc en ciel, 1893 (BmL, AffG0070)

    Jules Chéret, Scaramouche , 1891 (BmL, AffM0046)

    De gracieuses jeunes femmes aux allures de fées, une ambiance légère et raffinée, voici quelques unes des caractéristiques de l’œuvre de Jules Chéret, affichiste de renom, mais également décorateur et peintre dont l’œuvre fut reconnue et célébrée par plusieurs grands noms de son époque comme Huysmans ou Edmond de Goncourt.

    Né en 1836, Jules Chéret est tout d’abord formé comme écrivain lithographe. Ses dons pour le dessin l’amènent à persévérer dans cette voie de manière autodidacte tout en poursuivant son travail dans l’imprimerie. Son envol se situe au début des années 1860, alors qu’il s’est installé à Londres où il commence à produire différents travaux, comme des illustrations pour des livres ou des partitions musicales, et surtout des commandes pour le parfumeur Eugène Rimmel qui le soutiendra financièrement lorsqu’il achètera, à son retour en France, un atelier d’imprimeur. C’est ainsi qu’en 1866 paru sa première affiche, La Biche au bois, coup d’envoi d’une longue série d’œuvres qui égayeront les murs de Paris et feront la joie des flâneurs.

    Par les sujets de ses affiches, Jules Chéret s’impose comme une référence pour saisir le bouillonnement de la vie artistique et festive de la capitale entre la fin du Second Empire et la Troisième République. Les annonces de bals, de théâtres ou d’opéras (comme la célèbre Grande Duchesse de Gerolstein, opéra-bouffe phare du Second Empire), forment ainsi une part majeure de son œuvre.

    Jules Chéret, Théâtre de l'Opéra, 1895 (BmL, AffM0065)

    Jules Chéret, Les misérables par Victor Hugo, 1886 (BmL, AffM0026)

    Jules Chéret, La Gomme, 1889 (BmL, AffG0019)

    Jules Chéret, Madame Sans-Gêne, 1894 (BmL, AffM0055)

    Au fil de ses créations on pourra noter la présence d’un personnage dont la récurrence lui vaudra de passer à la postérité sous le nom de la « Chérette ». Cette jeune femme à la grâce rieuse, aussi svelte qu’aérienne, illuminera bon nombre de ses affiches, rendant aisément identifiable leur auteur.

    Des commandes lui sont également passées dans le monde de la presse et de l’édition, notamment pour des feuilletons populaires mais aussi des œuvres aujourd’hui incontournables de Dumas, Zola ou Hugo.

    Jules Chéret, Les Filles de bronze, 1882 (BmL, AffM0048)

    Jules Chéret, Halle aux chapeaux, 1891 (BmL, AffP0065)

    Jules Chéret, Halle aux chapeaux, 1892 (BmL, AffM0064)

    Jules Chéret, Quinquina Dubonnet, 1896 (BmL, AffP0079)

    Jules Chéret, Chemins de fer PLM, 1893 (BmL, AffM0058)

    Jules Chéret, Benzo-Moteur essence spéciale pour automobiles, 1890 (BmL, AffM0072)

    Jules Chéret, L'Auréole du Midi, pétrole de sûreté, 1893 (BmL, AffG0022)

    Travaillant également pour de grands magasins ou pour la réclame de produits, ses affiches sont représentatives d’une époque marquée par un essor considérable du commerce et de l’industrie, où l’on touche un public de plus en plus varié et dont le rayonnement ne se limite plus seulement à la capitale.

    Très vite la consécration arrive. Chéret reçoit ainsi en 1878 la médaille d’argent de l’exposition universelle avant que ne lui soit décerné, en 1889, la médaille d’or. L’année suivante il se voit décoré de la Légion d’honneur.

    Jules Chéret, Pastilles Géraudel, 1896 (BmL, AffP0081)

    A partir de 1895 il ralentit considérablement son activité d’affichiste, préférant se consacrer à la peinture et aux arts décoratifs. Il réalisera plusieurs commandes d’ornementations pour des villas ou des appartements de personnalités (comme la villa La Sapinière du baron Vitta à Évian) mais aussi et de manière plus inattendue pour des établissements officiels comme l’Hôtel de Ville de Paris ou la préfecture de Nice. En 1900 il peint sans doute une de ses plus célèbres réalisations, le rideau de scène du théâtre du musée Grévin, où il laisse libre cours à son art qui s’exprime dans toute sa plénitude.

    Jusqu’au début des années 1920 il poursuit son travail de décorateur. Installé sur la Côte d’Azur, il est frappé de cécité à partir de 1925. Trois ans plus tard est inauguré à Nice, où il s’est retiré, le musée « Palais des Arts, Musée Jules Chéret » où sont exposées plus de 200 de ses œuvres.

    C’est dans cette même ville que Jules Chéret, cet artiste qui avait su si bien retranscrire l’effervescence et la joie de vivre d’une époque disparue dans les tranchées de la Première Guerre mondiale, rendra son dernier soupir en 1932.

    Par son travail, Jules Chéret s’est véritablement imposé comme le maître de l’affiche moderne. Il a non seulement donné ces lettres de noblesse à un art jusqu’alors considéré comme mineur mais également suscité une véritable école auprès d’affichistes comme René Péan (qui fut un de ses élèves) ou Lucien Baylac, dont le style doit beaucoup à celui de leur illustre prédécesseur.

    Le lecteur curieux de découvrir de plus près l’œuvre de Chéret trouvera au Fonds ancien de la Bibliothèque municipale de Lyon plus d’une centaine de ses affiches.

    Jules Chéret, Le Courrier français, 1891 (BmL, AffM0062)

    Pour aller plus loin :

    Pour citer cet article

    Référence électronique

    Guillaume Joly, Jules Chéret, artiste de la féérie, numelyo [en ligne], mis en ligne le 2012-10-19T15:20:30.371Z, consulté le 2024-04-19 05:38:45. URL : https://numelyo.bm-lyon.fr/BML:BML_00GOO01001THM0001cheret

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