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Journée du Poilu 1915

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    Lorsque la guerre éclate en août 1914, nul ne s’attend à ce qu’elle dure plus de quatre ans. Lors des conflits précédents, il n’était accordé aucun congé aux soldats, sauf exception. La durée des combats relativement courte était liée aux stratégies de mobilisation massive du plus grand [...]

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    Lorsque la guerre éclate en août 1914, nul ne s’attend à ce qu’elle dure plus de quatre ans. Lors des conflits précédents, il n’était accordé aucun congé aux soldats, sauf exception. La durée des combats relativement courte était liée aux stratégies de mobilisation massive du plus grand nombre de soldats, laquelle devait fournir un choc décisif conduisant à une victoire rapide. La Première Guerre mondiale, comme dans bien d’autres domaines militaires, bouleverse les usages par ses dimensions hors normes. Contrairement aux attentes des belligérants qui pensaient que le conflit serait achevé pour Noël 1914, la situation s’est enlisée au début de l’automne avec un front et des positions durablement établis autour d’un réseau de tranchées séparé par un "no man’s land", transformant les combats en guerre d’usure. Ce nouveau contexte, indissociable des conditions effroyables dans lesquelles se déroule cette guerre de position, rend bientôt nécessaire la permission de guerre, congé effectué à l’arrière du front permettant aux combattants d’échapper provisoirement aux tranchées et aux horreurs de la guerre. Les premières permissions ne sont accordées qu’à partir du 1er juillet 1915, soit près d’un an après le début de la guerre. De 7 jours pour les célibataires à 10 jours pour les soldats mariés en 1915-1917, la durée des permissions s’allonge dans les derniers temps de la guerre. Elles donnent l’occasion aux soldats, en plus d’éviter la mort ou la blessure, de se reposer ou de prendre part aux plaisirs de la vie parisienne, la cité devenant la capitale de la noce pour une grande partie des permissionnaires. C’est aussi la possibilité d’un retour provisoire dans le foyer familial, donnant lieu à d’intenses moments d’émotion. Cette affiche due au crayon d’Adolphe Willette représente un soldat en permission retrouvant une jeune femme, couturière de profession. Elle ne laisse aucun doute sur la joie des retrouvailles amoureuses, mettant l’accent sur l’intimité retrouvée après de longs mois de séparation. Mais le moment de bonheur appelle inévitablement celui de la séparation, vécue douloureusement par les familles et les soldats. Paul Vaillant-Couturier, lui-même permissionnaire au cours de ses quatre années de guerre, évoque ses adieux aux êtres aimés et la douleur du retour à la gare, précédant la montée au front : "L’arrachement de ce matin a été affreusement pénible. […] Et c’est moi qui les console… Je le fais avec d’autant plus d’émotion que, s’ils ne savent pas, moi je sais où je vais. J’ai une grande envie de pleurer sur nous. Ma pudeur l’arrêt dans ma gorge. Je n’ai pas voulu qu’ils m’accompagnent jusqu’au wagon. Ces piétinements traditionnels sur le macadam devant la portière, je n’aurais pu les supporter."

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    Journée du Poilu 1915 par Willette, Adolphe Léon, 1857-1926
    Bibliothèque municipale de Lyon (AffM0461)

    Droit d'utilisation : Domaine public, Licence Ouverte-Open Licence

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