[Espace lyonnais d'art contemporain (Elac). Exposition du...
droits
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localisation
Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT0228A 01
technique
1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
description
Adresse de prise de vue : Espace lyonnais d'art contemporain, Centre d'échanges de Perrache, Lyon 2e.
historique
Espace lyonnais d'art contemporain - Marius Mermillon. Inauguration : 25 juin 1976.
historique
Premier lieu de l'art contemporain à Lyon, l'ELAC est né en 1976, par hasard. Quelques critiques convaincants, André Mure, René Déroudille et Jean-Jacques Lerrant, surent saisir l'opportunité d'un espace vide au quatrième niveau du tout nouveau centre d'échanges de Perrache. A la place de la brasserie prévue s'installa alors une bête étrange que les Lyonnais dans leur ensemble mirent un sacré bout de temps a apprivoiser. Les artistes au contraire, et plus ils étaient "d'avant-garde" (comme on dit) et plus c'était le cas, tombaient systématiquement amoureux de ce site symbolique au coeur d'un noeud de communication. L'art comme circulation, échange, ouverture. De ces 1500 mètres carrés d'exposition avec lesquels il faut se battre, Jean-Louis Maubant jusqu'en 78, Marie-Claude Jeune jusqu'en 86, et maintenant Odile Plassard, ont su faire bon usage. Rétrospectivement, le parfum de scandale qui accompagna certaines manifestations même récentes ("Toi et moi pour toujours" et "Elle sont de sorties", par exemple) a un côté désuet des plus délicieux. Souvenons-nous des toiles enlevées dès la première inauguration, des protestations d'obscénité et de pornographie touchant les oeuvres de Rustin. Dix ans déjà de vocation pluridisciplinaire réunissant vidéo, danse, musique, poésie, concerts. La création contemporaine régionale et internationale y avait ses marques. Depuis la mise en place du musée Saint-Pierre Contemporain, l'étoile de l'ELAC a certes pâli en même temps que prenait fin sa belle indépendance. Mais si sa destination a changé, les expositions qu'il abrite présentent toujours autant d'intérêt. Celle que l'on nous offre pour cet Octobre des arts a dix bougies. Dix anciens commissaires de l'ELAC ont été invités à choisir chacun deux artistes pour une fête anniversaire qui ferait en quelque sorte la synthèse de l'activité du lieu. D'où l'éclectisme des personnalités, la rencontre surprenante des oeuvres. Thierry Raspail et Odile PIassard, responsable de l'installation et de la conception de "ELAC - dix ans" ont su éviter l'écueil de la succession lassante et banale, de la compartimentation par commissaires. Imagine-t-on un coin-Butheau, un coin-Ceysson, un coin-Déroudille... comme autant de coin-cuisine ou coin-salon d'un appartement-témoin ? Dissociant les commissaires et leur choix, ils ont imaginé, avec un rien d'ironie et de distance, une section historique vouée à la commémoration, et une section des oeuvres à voir. Un Mausolée accueille le visiteur, un tapis jaune, indique l'itinéraire à suivre avant de pénétrer dans l'enceinte de l'exégèse et du savoir qui abrite (maquette verte et bacs à fleurs) dix tables de jardins, où sont posés les catalogues des expositions de l'ELAC. Encore faut-il préciser que cette enceinte est elle-même ponctuée de dix colonnes retraçant le contexte historique de la dernière décennie, tandis que dix colonnettes supportent les renseignements de rigueur sur les commissaires. A l'opposé de cet appareil didactique du Savoir, il y a la consommation immédiate de l'art, la promenade dans les oeuvres... Tout un programme ou se côtoient les portails de Viallat, les fusains de Giorda, les sculptures de Louis Cane, les façades de Carlotti, les femmes-femmes de Beaudroit... Source : "ELAC : la règle des dix" / Dossier réaliser par Nelly Colin in Lyon Figaro, 10 octobre 1986, p.35-37.
note bibliographique
X ans de l'ELAC, 1986 [BM Lyon, B 025916].