[Musée d'art contemporain de Lyon. Exposition "La...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT0217 12
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
description La classe morte, oeuvre de Tadeuzs Kantor. Adresse de prise de vue : "La collection du musée de Lodz", exposition au musée d'art contemporain de Lyon, 16, rue Président Edouard-Herriot, Lyon 1er.
historique La collection comme engagement éthique par rapport à l'histoire et à l'art de son temps, le musée comme utopie mais pas comme lieu de hasard, le lieu de l'art comme modèle de résistance et instrument critique. A définir ainsi les ambitions qu'a toujours honorées le musée de Lodz, on comprend les affinités électives qui se sont nouées entre le précédent directeur du musée Sztuki, Ryszard Stanislawki, et le conservateur du musée d'art contemporain de Lyon, Thierry Raspail, à l'occasion de "La couleur seule. l'expérience du monochrome", en 1988. A défaut d'un exemple à suivre, les voies empruntées par le musée polonais, les conditions de sa fondation comme l'originalité de son développement, peuvent être pour le tout jeune musée de Lyon un fructueux objet de méditation. La fondation du musée Sztuki de Lodz relève de l'acte militant. A l'origine de cette initiative, en 1931, un groupe d'artistes polonais d'avant-garde, le groupe "a.r.". Les artistes révolutionnaires. Des hommes qui croient à l'idéologie du progrès, qui partagent les idéaux de la révolution russe et son idée d'un musée d'art vivant. Dès 1932, on peut voir dans ce qui est alors la seule collection publique d'art moderne, les oeuvres des artistes d'avant-garde les plus importants de l'époque. Le plus souvent des dons de ses artistes. Arp, Calder, Sonia Delaunay, Fernand Léger, Max Ernst... Cruellement démantelée par les nazis, la collection se reconstitue après 1945 et, à travers de nouveaux contacts internationaux, se développe grâce à l'action volontariste de ses responsables qui portent à son zénith l'art des relations publiques. On ne saurait trop souligner leur intelligence consommée de l'export-import. De génération en génération, et jusqu'à nos jours, ils ont su entretenir un effet constant de solidarité dans le monde artistique vis à vis de leur aventure exemplaire, aventure placée sous le signe du dialogue et de l'échange. Car dans le même temps, la même constance et la même réussite s'attachaient à la promotion à l'étranger des artistes polonais. Chagall, Dan Graham, Keith Sonnier, Michel Seuphor, Christo, tant d'autres, dont le propriétaire de la galerie Graboswki de Londres qui légua en 1975 plus de deux cents pièces au nombre desquelles des oeuvres du Pop Art, de l'Op art, et Joseph Beuys surtout, qui donna la moitié de ses archives dans une sorte d'action-don en 1981, comptent parmi les "fournisseurs" de cette collection. Jusqu'à Solidarnosc, qui met dépôt, en 1981, les oeuvres de "Construction in process", une exposition réalisée à Lodz, à la fin de laquelle les artistes participants offrent leurs oeuvres au syndicat... Formisme, expressionnisme, unisme, surréalisme... ils occupent une grande partie du premier niveau du musée d'art contemporain, niveau dévolu aux grands mouvements historiques. Due à l'équipe polonaise, la conception de l'accrochage de l'exposition est muséale en diable. Pas vraiment joyeuse, un peu chargée, surtout à ce niveau (cela s'arrange ensuite dans les étages) mais didactique et chronologique. [...] Source : "L'esprit de Lodz" / Nelly Gabriel in Lyon Figaro, 9 mai 1992, p.30-31.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP05226.

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