[Commémoration du 8 mai 1945]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPT0063 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
description Paul Bernard, préfet du Rhône et de la région Rhône-Alpes (1991-1997) et Michel Noir, maire de Lyon (1989-1995).
historique Décidément, l'ombre de Paul Touvier est tenace et plane sur toutes les cérémonies de l'année. Comme le 26 avril [1992], lors de la journée du Souvenir et de la Déportation, la commémoration de la capitulation nazie a été l'occasion, [le 8 mai], pour Michel Noir, de rappeler la nécessité de "témoigner, expliquer, maintenir Ie souvenir et combattre tous ceux qui ont envie de nier l'existence, l'évidence et la certitude". Il faut dire que la situation se prêtait parfaitement à un tel discours. Juste avant de déposer une gerbe de fleurs au Veilleur de pierre et de participer à une prise d'armes, place Bellecour, le maire de Lyon a en effet inauguré officiellement le Parcours de la Résistance, "un monument insolite et symbolique édifié à la demande des habitants et des associations du huitième arrondissement pour entretenir la mémoire des résistants tués, déportés et internés pendant la deuxième guerre mondiale". Pourquoi un parcours ? Tout simplement parce qu'il s'agit d'un cheminement d'une vingtaine de mètres de long, dans lequel sont gravés le chant des Partisans, des poèmes d'Eluard et d'Aragon et des citations du Général De Gaulle, d'André Malraux, de Joseph Kessel, du Lieutenant de vaisseau d'Estienne d'Orves. Sans oublier une réflexion de Winston Churchill qui résume parfaitement l'ensemble : "L'âme de la France n'est pus morte. Elle a brûlé d'une flamme sourde qui n'a pu être étouffée". De même, le lieu choisi pour implanter ce monument est loin d'être innocent. Le jardin René et Madeleine Caille, situé aux pieds des immeubles de la Cité Tony-Gamier, au bout de la rue Ludovic-Arrachart, avait été inauguré le 18 juin 1990 en souvenir de cet élu du huitième arrondissement et de sa femme, "dont les valeurs de courage, abnégation et sacrifice pour la liberté et pour la Nation doivent être connues et diffusées", pour reprendre l'expression de Michel Noir. Le maire de Lyon en a profité pour rappeler une nouvelle fois l'inauguration, les 15 et 16 octobre [1992], du Centre de l'histoire de la Résistance et de la Déportation. Un événement qui sera marqué par "l'organisation d'un grand colloque international, où seront présents des prix Nobel, des chefs d'Etat et de gouvernements et des historiens". Au nom du souvenir... Source : "Un 8 mai très symbolique" / Didier Falcand in Lyon Figaro, 9 mai 1992, p.2.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP05229.

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