Bully (Rhône). - Le château (façade sud-ouest)

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / DLCP69210 002 00005
technique 1 impression photomécanique (carte postale) : noir et blanc ; 9 x 14 cm
description Inscription(s) au recto : "Delorme phot., L'Arbresle".
historique Le château de Bully se dresse dans un site charmant, à l'entrée de la vallée de la Turdine, au milieu de monts dont les croupes boisées ou couvertes de pâturages constituent un cadre d'une tendre fraicheur. C'est un petit château féodal, comportant un ancien donjon transformé en corps de logis, accompagné d'une tour hexagonale, et flanqué de tourelles en encorbellement. On n'est pas bien fixé sur la date exacte où fut édifié le donjon de Bully, mais tout fait supposer qu'il fut sinon contemporain de la fondation des châteaux de l'Arbresle et de Sain-Bel, du moins postérieur de très peu, car il faisait partie du système de défense entrepris par les abbés de Savigny pour se garer des attaques de leurs voisins de l'ouest. La tour hexagonale et les tourelles ne furent ajoutées que plus tard, au XVe siècle, lorsque les moines, moins scrupuleusement attachés à la règle de leur abbaye que leurs devanciers, l'attribuèrent comme séjour d'été à un de leurs abbés titrés. Au XVIIe siècle, quand Louis XIII traversa les monts de Tarare pour se rendre à Lyon et, aller de là, assiéger et prendre Chambéry, il s'arrêta à Bully, où il fut hébergé par l'abbé commendataire de Savigny à cette époque. Bully suivit le sort des possessions de l'abbaye et subit une éclipse en même temps que celle-ci. Son dernier propriétaire avant la Révolution était un marquis de Cibeins, dont le portrait est exposé dans le salon du château [en 1929]. Inhabité ensuite pendant longtemps, le donjon de Bully tombait en ruines, lorsqu'au commencement du XXe siècle, Joseph Gillet, le grand industriel lyonnais, qui l'avait acquis, chargea l'architecte Rogniat d'opérer une restauration complète du castel. Celui-ci rétablit le donjon tel qu'il était au Moyen Age et juxtaposa un corps d'habitation moderne. En 1929, un parc, tracé et entretenu avec soin, entoure le château, qui est à cette époque la propriété d'Edmond Gillet. Source : Châteaux anciens et modernes du Centre et du Sud-Est / G. Cazal [pseud. de Georges Sabatier], vol. I, 1929, p.38-39 [BM Lyon, 00 E2 SAB].
note bibliographique Châteaux et maisons bourgeoises dans le Rhône / Corinne Pelletier, 1980, p.171, ill. [BM Lyon, 69 E2 PEL].

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