[Ancien théâtre dans les locaux de la Maison "Durillon et...

[Ancien théâtre dans les locaux de la Maison "Durillon et Lasseigne" (Lyon 2e)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP06898 009
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
descriptionAdresse de prise de vue : Maison Durillon & Lasseigne, 4, rue de la Charité, Lyon 2e.
historiqueLa Chambre de commerce et d'industrie de Lyon projette de créer, en plein coeur de la Presqu'ile, un espace réservé aux créateurs de mode rhônalpins. Si l'affaire s'avère réalisable et si les financements sont vite réunis, il ouvrira ses portes en 1996.
historiqueA travers la tradition textile, la mode a toujours tenu à Lyon une importance primordiale. Pourtant, tous les créateurs (ou presque) dont la vocation est née entre Rhône et Saône, ont dû un jour ou l'autre s'expatrier à Paris pour diffuser leur talent. Pour mettre fin à cet exode et pour réaffirmer la place de la mode dans notre cité, la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon nourrit depuis plusieurs mois un grand projet. Il s'agirait de créer, en plein coeur de Lyon, un espace réservé aux créateurs de mode, afin qu'ils puissent exposer leurs modèles, créer des synergies entre eux pour l'instant inexistantes (d'ordre économique et international, par exemple) et enrichir l'image de Lyon ville de mode. D'autre part, et ce n'est pas le moindre des aspects du projet, les créateurs qui ne disposent ni de bureau ni de logistique administrative pourraient trouver sur place la possibilité de louer des locaux et des services d'intendance ou de conseil. En fait, cet espace épouserait, dans son fonctionnement, le modèle des pépinières d'entreprises, plus connues aujourd'hui à Lyon sous le vocable de Novacité. L'idée de cette aventure revient à Jean Chemain, directeur général de la Chambre de commerce et d'industrie de Lyon, et à Jean Enderlin, directeur des Musées à la CCIL : "Tous les six mois, nous rencontrons les créateurs de mode lyonnais, explique Jean Enderlin, afin de faire le point sur les idées et desiderata de chacun. La dernière fois que nous nous sommes réunis avec eux, nous avons pu pleinement réaliser qu'il manque à Lyon un lieu de prestige, un site fédérateur, pour cette profession". Or, en terme d'image, ces professionnels apportent une contribution certaine au rayonnement de la ville. "Il fallait faire quelque chose..." Depuis quatre ans, l'université de la Mode (accueillie par l'université Lyon II) a déjà permis aux jeunes vocations et au monde économique de nouer des liens privilégiés avec les créateurs. Idem avec le club C3 ou avec le tout nouveau salon Modissima. Mais pour assurer la pérennité et le développement de la "profession" à Lyon, il fallait plus encore. "Au départ, les créateurs de mode sont des artisans. Mais très vite, lorsqu'ils grandissent, ils rencontrent les problèmes de toutes les jeunes entreprises, notamment en matière de financement, de gestion, de locaux, de présence à l'international, d'accès à l'information. C'est dans tous ces domaines, dans lesquels nous, Chambre de commerce et d'industrie, avons acquis un savoir-faire précieux avec Novacité, que nous nous sommes dit qu'il y avait une possibilité de les aider. De là est née l'idée de créer une pépinière d'entreprises spécialement pour les créateurs de mode". Le premier problème à résoudre était celui de l'emplacement. En effet, pour motiver des femmes et des hommes qui représentent la vie même, il fallait un lieu situé en plein coeur de la ville, un endroit qui ait un corps et une âme. Le hasard, en plaçant sur le chemin de la Chambre de commerce les locaux de l'ancienne boutique "Durillon et Lasseigne", rue de la Charité, a bien fait les choses. Cet espace, propriété de la société de la Rue Impériale, est vacant depuis plusieurs mois. En marge de la façade sur la rue et des bureaux du premier étage, il comprend, oh surprise, un petit théâtre de 500 m2. Au début du siècle, ce fut une des toutes premières salles de cinéma à Lyon. Ce lieu attend depuis longtemps de nouveaux troubadours. Mannequins et hommes de mode lui siéraient à merveille. A mi-chemin entre le musée des Tissus et la place Bellecour, situé à proximité d'un grand nombre de repères de mode lyonnais, il semble avoir été posé là spécialement pour le projet de la CCIL. Une étude de faisabilité vient d'être confiée à une étudiante diplômée du DESS de mode de l'université Lyon II. A la fin du mois de septembre [1994], elle rendra ses conclusions. Cette étape franchie, il faudra alors trouver les partenaires susceptibles de financer l'opération (environ un million de francs d'investissement à trouver), sachant que les frais de fonctionnement devront être entièrement couverts par les hôtes de l'Espace de mode et de création. Au jour d'aujourd'hui, il est raisonnable d'imaginer que cet espace pourra accueillir une quarantaine de créateurs dans sa partie show-room et une quinzaine dans ses bureaux. Lorsque les besoins en financement auront été réunis, il faudra choisir les créateurs, futurs hôtes du Théâtre Bellecour, et ce ne sera peut-être pas l'étape la plus facile. Un comité de sélection se verra investi de cette mission délicate, mais essentielle pour la réussite de l'opération. Source : "La mode mis en scène" / Isabelle de Roucy in Lyon Figaro, 15 juillet 1994, p.1.
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 34 négatifs.

Retour