[Elections législatives de 1993 (1er tour). Bernard Pons...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTP2507A 02
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historique Alors qu'il ne reste que deux jours de campagne, Bernard Pons a répondu à Michel Noir. Avant que le député-maire de Lyon ne tienne, dans la soirée du 18 mars 1993, une grande réunion publique d'explication à la Maison de la Danse.
historique Dernière ligne droite de la campagne avant le premier tour. La tension se focalise autour de la deuxième circonscription. Michel Noir s'est déchaîné à coups de lettres et d'ultimatums. Alain Mérieux, lui, ne change pas d'un iota sa campagne. Une campagne qu'il veut à l'ancienne, sur le terrain. Il regrette malgré tout "le climat délétère qui règne depuis une semaine". Et refuse, d'aborder "les affaires, respectueux de sa position initiale, mais déplore quand même le harcèlement textuel dont il est l'objet. C'est une violation de la loi électorale qui interdit la distribution de courriers personnalisés", commente-t-il. Aux lettres et aux questions de Michel Noir, il a d'ailleurs décidé de ne pas répondre. Elles portaient notamment sur les relations de son gendre Pierre Botton avec le RPR. "Ca n'intéresse pas nos concitoyens. C'est une petite guérilla qui n'élève pas le débat. J'ai passé l'âge d'être au garde-à-vous. Et surtout pas en face de ceux qui ne sont pas mes supérieurs." Mis en cause par Michel Noir sur ses position vis-à-vis du Front national, Alain Mérieux commente d'un air affligé : "J'ai mon overdose des leçons de morale, d'où qu'elles viennent. Depuis sept ans que je suis dans la vie publique, je n'ai jamais passé d'alliance avec le FN et je n'en passerai jamais. Le FN n'est pas mon fonds de commerce. Je refuse de jeter l'anathème". "Je m'attends à traverser des champs de mines. Jusqu'à la dernière heure de la campagne, je ne changerai pas", a affirmé Alain Mérieux, à l'occasion d'un dîner qui a réuni près d'un millier de supporters [le 18 mars 1993] à la brasserie Georges, s'interdisant de répondre aux attaques qui se sont multipliées. Parcourant les tables à la "redécouverte de vieux amis", plus que des discours politique, il a préféré parler en carabin à ses invités. Il a par ailleurs laissé à Bernard Pons le soin de démentir, [le 18 mars 1993], les accusation de Michel Noir. Venu soutenir les candidats de l'union RPR-UDF dans le Rhône, il a de son côté réagi à sa mise en cause dans les deux lettres de Michel Noir. Le maire de Lyon, citant en référence un livre de Jean-Marie Colombani, demandait s'il était exact que le président du groupe RPR avait travaillé pour le groupe Mérieux : "C'est une affabulation. Je n'ai jamais été salarié, ni directement ni indirectement, d'une des sociétés Mérieux. Je suis médecin et en 1969, lorsque je suis entré au gouvernement, j'ai abandonné alors mon cabinet de Cahors et toute activité professionnelle à la demande de Georges Pompidou. Le chapitre est clos", a expliqué Bernard Pons. Le président du groupe RPR à l'Assemblée nationale est en revanche revenu sur le cas de Michel Noir : "Il essaie de se faire passer pour un martyr, la victime d'un complot. Mais il est son propre martyr, victime de sa propre turpitude", a-t-il estimé, en rappelant l'épisode de la démission de décembre 1990 : "Le véritable objectif n'était alors pas de quitter le groupe RPR de l'Assemblée nationale que je présidais, dont on disait les pires horreurs, mais bien de former un autre groupe politique. Je pardonne les offenses, mais je n'oublie pas les dates. En 1990, on a voulu déstabiliser le RPR". Au-delà de la situation lyonnaise, Bernard Pons est venu délivrer une mise en garde à l'ensemble des candidats sur l'issue du scrutin qui sera, selon lui, une victoire par défaut: "Les socialistes vont perdre, mais il nous appartiendra très vite de gagner la confiance . pour réussir les présidentielles de 1995". Un message que Bernard Pons a adressé sur le terrain tout au long d'une journée qui s'est achevée à Saint-Genis-Laval, par un meeting de soutien à Jean Besson, secrétaire départemental du RPR, victime dans sa circonscription d'une primaire sauvage, par la présence du maire de Brignais, Michel Thiers. Bernard Pons a condamné de telles situations, en estimant que "tous ceux qui veulent faire du vent et agiter le Landerneau ne le font que parce qu'ils sont des soldats perdus". L'ultime épisode était attendu pour [le 18 mars 1993 au soir]. Michel Noir tenait en effet une réunion publique à l'ancienne Maison de la danse. Avec la volonté annoncée de s'expliquer directement avec ses électeurs. Source : "Les dernières cartouches" / Catherine Lagrange et Frédéric Poignard in Lyon Figaro, 19 mars 1993, p.1.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP05959.

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