[Réunion pour l'Espace de concert de l'agglomération...

[Réunion pour l'Espace de concert de l'agglomération lyonnaise, dit Zénith de Chassieu]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP2697B 06
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
descriptionA gauche, au premier plan : André Mure, adjoint à la Culture de la Ville de Lyon. Au second plan, de gauche à droite : André Soulier, premier adjoint au maire de Lyon ; Georges Charrière, vice-président d'Eurexpo (SEPEL) et l'architecte Jean-Philippe Ricard (cabinet Curtelin & Ricard).
historiqueDernier acte du feuilleton rock lyonnais, le 29 novembre 1988, à l'hôtel de Ville de Lyon. Où le permis de construire de l' "Espace concert" de Chassieu a été signé. Date de livraison prévue : février 1990.
historiqueLe grand feuilleton du rock à Lyon, mis en scène par André Soulier, est enfin programmé. Lyon aura son "espace de concerts" - le mot Zénith ne plaît pas trop en février 1990. La dernière touche finale au dossier a été apportée [le 29 novembre 1988] à l'Hôtel de Ville, où les derniers "détails" ont été réglés en moins d'une heure. Maintenant, la salle de Chassieu est officiellement sur sa rampe de lancement. Georges Charrière, le vice-président d'Eurexpo et le maître d'oeuvre des travaux, a d'ailleurs affirmé qu'il avait déposé le permis de construire. Au passage, il a annoncé le début des travaux pour avril [1989]. Et la livraison finale pour février 1990. Cette fois, c'est sérieux. Bien sûr, il manque encore l'arrêté gouvernemental que doit rendre Jack Lang pour débloquer les douze millions de francs promis par l'Etat, mais ce feu vert ne fait plus de doute. Pour André Mure, c'est une question de jours maintenant. A moins d'un rebondissement spectaculaire, scène tout de même régulière dans ce dossier, on voit mal aujourd'hui ce qui pourrait mettre des bâtons dans les roues à cette salle de rock. L'essentiel a été acquis [le 29 novembre]. En effet, le ministère de la Culture, représenté par André Mure, et les élus lyonnais sont enfin arrivés à accorder leur violon. "J'étais persuadé qu'il suffisait d'une réunion pour qu'on se mette tous d'accord", a lâché André Mure, à la sortie de cette ultime réunion de négociations. Il aura fallu moins d'une heure au quatuor Soulier-Mure-Charrière-Ricard (l'architecte), pour boucler ce dossier et établir un consensus sur son mode de fonctionnement. "Tout le monde a fait preuve de bonne volonté dans cette affaire pas simple à mener. Maintenant, nous sommes optimistes", commentait pour sa part André Soulier, à l'issue de ce sprint. Les discussions ont évidemment porté sur les dernières exigences manifestées par le cabinet de Lang pour octroyer la fameuse manne financière de douze millions, nécessaire pour boucler le montage financier de l'opération. La première de ces exigences portait sur la capacité d'accueil totale. Le ministère demandait la bagatelle de 8000 places. 5800 assises et 2200 debout. La Société d'exploitation du parc des expositions, la SEPEL, elle, tablait sur 1400 places en moins. Finalement, c'est au maquignonnage que l'affaire s'est tranchée. La poire a été coupée en deux, enfin presque : la salle de rock pourra accueillir 7000 places. C'est le dernier prix. Et tout le monde est content. "Il aurait été difficile de faire plus", précise toutefois André Soulier. "De cette manière, le confort et la visibilité démocratiques de tous sera assurée". Des propos inspirés du cabinet d'architectes Curtelin et Ricard qui ont toujours estimé que le gonflement de la salle à 8000 places serait "difficile à réaliser". "Difficile et coûteux !", a renchéri Georges Charrière, l'homme qui "aime parler concret". Question finances, le vice-président d'Eurexpo a annoncé que le coût de construction final de la salle de rock, sans ses aménagements, serait inférieur de vingt millions de francs aux équipements équivalents qui se sont faits jusqu'ici. La recette ? "Faire aussi bien avec moins d'argent." Plus précisément, Georges Charrière a finalement réussi à obtenir de la CoUrLy la réalisation des travaux de voirie nécessaires pour l'accès à la salle rock. Un accès qui, précise-t-on, ne se fera pas par Eurexpo. Economies obligent, il n'empêche que les parkings d'Eurexpo serviront au public rock. Du coup, l'ardoise finale de cet espace de concerts sera de 48 millions de francs TTC. Côté fonctionnement, les charges seront réduites au strict minimum puisque la SEPEL compte bien employer son personnel pour "taire tourner la salle". En finale, la salle de rock sera donc bien co-financée à hauteur de 12 MF pour l'Etat, 10 pour la CoUrLy, 7,5 pour le Conseil général, 5 pour le Conseil régional, 4 pour la Ville de Lyon et 1 pour Chassieu. Généreux donc les services ministériels de Jack Lang, plus prodigues en tout cas que ceux de Francois Léotard, "mais terriblement tatillons et exigeants aussi", comme le confie un élu lyonnais. "On ne donne pas un coup de pouce sans savoir où l'on va", rectifie André Mure. "Le souci du ministère dans cette affaire, c'était simplement d'avoir la certitude que l'argent public ne serait pas détourné de son but". C'est dans cet esprit que Jack Lang et son chargé de mission lyonnais ont également exigé que cette salle de rock ne serve pas "d'annexe" au mastodonte le parc des Expositions de Chassieu. Et, pour que tout soit clair sur ce point, André Soulier a dû se soumettre à l'idée de créer une association regroupant les investisseurs du lieu et les professionnels de spectacle pour contrôler l'utilisation de cette salle et sa programmation. "Les prix de location de la salle seront de l'ordre des tarifs pratiqués au Zénith", a précisé André Soulier. C'est-à-dire de l'ordre de 80 à 90.000 francs par soirée. Source : "Le rock décolle à Chassieu" / Pierre Perret in Lyon Figaro, 30 novembre 1988, p.4.
note bibliographique"La salle de Chassieu sort du brouillard" / Bruno Thomas in Lyon Matin, 30 novembre 1988. - "Zénith de Lyon-Chassieu : les concessions lyonnaises" / J.-M. Durand in Le Progrès de Lyon, 30 novembre 1988.

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