[Inauguration du Parc de stationnement Bourse (Lyon Parc...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0167 07
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historique Conçu uniquement pour les abonnés, les accès véhicules du parc Bourse sont situés rue de la Bourse et celui piéton place de la Bourse. L'aménagement de cette dernière par l'architecte paysagiste Alexandre Chemetoff sera achevé en mars 1993. Le chantier de ce parc, entamé par des fouilles archéologiques, a débuté le 15 avril 1990. Son maitre d'ouvrage a été Lyon Parc Auto et ses maîtres d'oeuvre Seralp Bâtiment, J.F. Cabut et les architectes Lelievre et Galavardin. Profond de 22 mètres, ce parc a coûté 67 millions de francs. Ses abonnés pourront choisir entre deux formules : l'abonnement permanent (24h/24) au prix de 650 F/mois et l'abonnement nocturne (de 18h à 9h en semaine, toute la journée les samedis. dimanche et jours fériés) qui coûtera 240 F/mois. Enfin, il sera possible d'acheter une place pour une durée de 60 ans : non affectée elle reviendra à 147.000 F, affectée à 190.000 F. Les charges annuelles forfaitaires s'élèvent à 1800 F.
historique En chantier depuis deux ans, le parking souterrain de la place de la Bourse a été inauguré [le 13 novembre 1992]. Premier parc achevé du programme de construction de la Presqu'île, cet ouvrage ouvrira ses portes au public le 23 novembre et pourra accueillir 560 véhicules sur sept niveaux. Conçu uniquement pour les abonnés, il fonctionnera en complémentarité avec le parking des Cordeliers (800 places), réservé à terme aux clients ponctuels. Au-delà de ces chiffres, l'ouverture de ce parc Bourse s'inscrit dans l'annonce faite en 1989 par Michel Noir de construire 10.000 places de stationnement dans les prochaines années afin de "libérer partiellement la voirie des véhicules personnels". La société d'économie mixte Lyon parc auto (LPA) se voit alors confier la réalisation de plus de 6500 places. Bourse n'est donc qu'une première étape. Dans quelques mois ouvrira le parking République (885 places), en décembre 1993 celui des Terreaux (760 places) et, en septembre 1994, les Célestins (470 places), pour ne parler que de la Presqu'île. Réalisé sur fonds propres de LPA, sans apport de la collectivité, le parc Bourse représente un investissement de 67 millions de francs. "Lyon est l'une des rares villes où le stationnement est payé par les automobilistes, et non pas financé par l'impôt", a précisé Serge Guinchard, président de LPA et adjoint au maire de Lyon. De son côté, Michel Noir a profité de cette inauguration pour rappeler que la construction de nouveaux parkings "contribue à une politique de maîtrise de l'espace urbain, qui, dans le centre-ville, a pris la forme d'un programme d'ensemble : le plan Presqu'île". Cette politique se décline en trois objectifs : "rendre la ville aux habitants, lutter contre l'asphyxie et améliorer l'environnement". Pas question, par exemple, que le centre-ville devienne un quartier déserté réservé aux seuls emplois tertiaires. Pour éviter cette extrême spécialisation, le maire de Lyon a indiqué que des mesures "vigoureuses" au profit de l'habitat ont été prises : arrêt des transformations de logements en bureaux, acquisition et réhabilitation d'immeubles par la collectivité et mise en place de formules de stationnement spéciales résidents. Pour remédier à "l'envahissement de l'automobile", la municipalité entend, notamment, développer l'offre de transports en commun et réduire le stationnement de surface au fur et à mesure de la mise en service des parcs souterrains. Actuellement, les transports en commun possèdent, dans l'agglomération lyonnaise, une part de marché de seulement 22% des déplacements des citadins. Michel Noir souhaite porter cette influence à 32% d'ici à l'an 2000. Ainsi, "l'espace libéré permettra de donner plus de place aux piétons. de créer des couloirs de bus supplémentaires et de réaliser des espaces publics de qualité". Globalement, le plan Presqu'île doit "redonner une dimension humaine" au centre-ville. Le président du Grand Lyon a indiqué que tout sera mener "en concertation avec la population. Pour ce faire, j'ai nommé Dominique Guérin responsable de mission, chargé d'assurer la circulation de l'information. Je vais en outre réunir prochainement les représentants des associations de riverains". Parc achevé, il reste désormais à aménager la place de la Bourse. L'ancien parking de surface deviendra un jardin urbain conçu par l'architecte-paysagiste Alexandre Chemetoff. Basé sur le thème de la pépinière, "il s'agira de la première place végétale jamais réalisée à Lyon", un concept à l'opposé du projet très minéral de Buren/Drevet pour les Terreaux. Le site de la Bourse sera rythmé par l'alternance d'allées de promenade et de lignes de plantations. Le passant découvrira une collection d'érables, des haies de rhododendrons et des tables de buis. L'éclairage se fera au pied des arbres, pour mettre en valeur leur feuillage et le sol sera constitué de dalles de granit. D'un coût de 5 millions de francs, cet aménagement s'achèvera en mars 1993. D'ici à 1995, le Lyon "gruyère" devrait donc disparaître. Mais tout cela coûte cher. Dans un prérapport adressé aux collectivités locales, daté d'avril 1992, rendu public par "Le Monde Rhône-Alpes" [du 13 novembre 1992], la Chambre régionale des comptes décrit les limites de la politique lyonnaise de construction de parkings. Sans se prononcer sur l'utilité de ce programme, les auteurs du rapport se demandent dans quelles conditions LPA pourra mener à bien l'ensemble de ces investissements. "Il apparaît que te financement des nouveaux ouvrages s'avère relativement délicat, dans la mesure où les résultats financiers de LPA sont tributaires d'un environnement économique et réglementaire qu'elle ne maîtrise pas". Au passage, le rapporteur de la Chambre régionale des comptes émet quelques réserves supplémentaires sur l'évolution des recettes en raison de l'amnistie espérée par les contrevenants après l'élection présidentielle de 1995. En conclusion, le rapport met l'accent sur le paradoxe entre, d'une part la diminution attendue des recettes de voirie et, d'autre part, l'importance des investissements à réaliser. "L'efficience des mesures ne peut se mesurer au seul critère de la situation financière actuelle de l'opérateur", c 'est~à-dire de LPA, qui ne peut se reposer sur la collectivité et devra supporter seul le risque. Source : "Parking Bourse : un premier placement" / Sandrine Blanchard in Lyon Figaro, 14 novembre 1992, p.4.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP05683.
note bibliographique "Inauguration du parc Bourse : la voiture électrique en vedette..." / François Samard in Le Progrès de Lyon, 14 novembre 1992. - "Les bornes du futur" / S.Bl. [Sandrine Blanchard] in Lyon Figaro, 14 novembre 1992, p.4. - "La mode de l'amodiation" / Paul Bertet-Pilon in Lyon Matin, 14 novembre 1992. - "La Bourse livre son parking" / Aline Duret in Lyon Matin, 14 novembre 1992.

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