[Elections sénatoriales de 1986. Soutien d'Alain Poher à...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0915 FIGRPTP1172E 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
historique [Lyon, le 25 septembre 1986], à 11h15. Le long couloir qui conduit au bureau du maire de Lyon est envahi par les journalistes. Le cortège s'avance et, devant lui, s'ouvre la porte du bureau le plus beau et le plus stratégique de la ville. Francisque Collomb, sénateur-maire de Lyon est là, droit comme un i, conversant avec un petit personnage malicieux aux yeux vifs qu'entourent les six co-listiers de la liste U.D.F. C'est Alain Poher, président du Sénat, deuxième personnage de la République, Président de la République par intérim à deux reprises, qui est venu apporter son soutien à la liste Collomb. Et quel soutien. Tout le monde se souvient de la rectitude morale dont Alain Poher avait fait preuve lors du départ du Général de Gaulle en 1969. Président du Sénat, il était devenu Président de la République par intérim et candidat contre l'ancien premier ministre Georges Pompidou. L'histoire lui rendra grâce de n'avoir pas mélangé les genres, d'avoir administré les affaires de la République sans en tirer parti en tant que candidat, d'ailleurs malheureux. C'est dire l'importance du témoignage moral. Pour Alain Poher, les choses sont claires. Compte-tenu du travail "qu'ils ont effectué dans l'unité", il est plus que normal, voire tout-à-fait souhaitable, que Francisque Collomb, Pierre Vallon, Serge Mathieu et Alfred Gerin travaillent à nouveau sous sa présidence pendant neuf ans. "Un travail important" devait préciser Alain Poher qui soulignait le rôle de contrepoids irremplaçable qu'avait joué le Sénat pendant cinq ans. Et là aussi, Francisque Collomb, Pierre Vallon, Serge Mathieu et Alfred Gerin ont tenu une place de premier plan. On trinque lorsque Charles Béraudier, président du conseil régional, arrive presque en courant. "Il ne manquait plus que lui !", s'exclame Alain Poher qui avait préalablement tenu à mettre en évidence la qualité de Francisque Collomb en tant que maire de Lyon. Mais celui-ci n'était pas au bout de ses surprises. La porte s'ouvre à nouveau. C'est un courrier. Signé Raymond Barre. Francisque Collomb chausse ses lunettes et, ému, lit à haute voix : "A quelques jours des élections sénatoriales, je voudrais vous dire combien je souhaite ardemment que la liste que vous conduisez remporte le plus large succès ; l'action que les quatre sénateurs ont menée au service de Lyon et du département du Rhône a été inlassable et efficace ; je suis convaincu que les grands électeurs sauront leur manifester leur gratitude et leur confiance". Il ne restait plus à Alain Poher, Francisque Collomb et Charles Béraudier qu'à se rendre à Perrache pour "récupérer" Jean Lecanuet avec lequel ils devaient déjeuner. [Le 25 septembre], Francisque Collomb était un homme comblé. Gageons qu'il le sera également [le 28 septembre, jour des élections]... Source : "Collomb : le grand chelem U.D.F." / Philippe Gonnet in Lyon Figaro, 26 septembre 1986, p.2.

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