[Michel Noir à la Bourse de Lyon]

[Michel Noir à la Bourse de Lyon]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0923 FIGRPTP2809B 02
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
descriptionDe gauche à droite, au premier plan, à la corbeille de la Bourse de Lyon : Michel Noir, ministre du Commerce Extérieur, et Roger Michaux, agent de change (depuis 1957), syndic-délégué des agents de change près la Bourse de Lyon (depuis 1976) et ancien président de l'Olympique lyonnais de 1977 à 1981.
historiqueLe 6 mars 1987, Michel Noir a annoncé aux agents de change lyonnais l'ouverture prochaine d'un troisième marché. S'inspirant du troisième marché londonien, ce système a l'avantage de permettre aux petites entreprises de faire appel à l'épargne publique. Si les conditions de cette expérience ne sont pas définitivement arrêtées, l'état du projet est suffisamment avancé pour espérer le lancement de ce nouveau marché à l'automne 1987. En cas de succès, la formule sera reprise par les autres places financières.
historiqueLa bourse de Lyon va servir [...] de terrain d'expérimentation national pour le "troisième marché". Michel Noir l'a annoncé officiellement [le 6 mars 1987], lors de sa visite à la corbeille. En cas de succès, l'expérience sera ensuite généralisée dans toutes les autres places financières françaises, que ce soit à Paris ou dans les autres bourses de province. S'inspirant très directement de la formule du troisième marché lancée à Londres en janvier [1987], ce système aurait pour avantage de permettre aux petites entreprises (de 50 à 100 millions de Francs de chiffre d'affaires annuel) d'accéder à la bourse, alors qu'elles ne le peuvent pas actuellement. Dans cette perspective, la place financière de Lyon apparaissait naturellement bien placée pour tester en France la formule. A cela plusieurs raisons : il y a d'abord le succès du second marché lyonnais, qui s'est bâti précisément sur le développement d'entreprises moyennes. Il y a également le tissu économique régional, particulièrement riche en PME performantes. Il y a enfin l'inscription au hors-cote de valeurs comme Brio Expansion ou Secapa, qui préfigure déjà ce que pourrait être un troisième marché lyonnais. Il reste à définir les conditions précises dans lesquelles cette expérience sera conduite. Si elles ne sont pas encore définitivement arrêtées, les conversations avec Edouard Balladur seraient assez avancées. Des règles d'admission, d'information financière et de liquidité des titres doivent en effet être établies. Ce qui laisse encore planer une incertitude sur le délai. "C'est maintenant une question de semaines", observe à ce propos Michel Noir. Les dossiers sont parait-il à présent à la COB (Commission des opérations de bourse) et au Trésor. Ce qui permet de penser que le lancement pourrait intervenir à l'automne. Mis à part cet événement intéressant directement la place financière régionale, le Ministre chargé du commerce extérieur devait insister sur la révolution silencieuse qui vient de s'opérer dans l'opinion vis à vis de l'entreprise et de l'épargne. Saint-Gobain et Paribas en fournissent des exemples convaincants. Roger Michaux, syndic délégué des agents de change, pour sa part devait rappeler l'essor fabuleux de la bourse de Lyon : depuis 1983, le volume des échanges a été ainsi multiplié par 34. A l'avenir, ce développement devrait se poursuivre, notamment par le biais de collaborations avec les places financières étrangères. Source : "Lyon, place pilote pour le 3e marché" / Christian Hedou in Lyon Figaro (cahier saumon), 7 mars 1987, p.1 et 25.
note bibliographique"Le 3e marché ouvrira à l'automne" / Paul Bertet-Pilon in Lyon Matin, 7 mars 1987.

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