[Inauguration des locaux rénovés du Parti radical]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP1675 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
description André Rossinot sous le regard de l'énorme buste d'Edouard Herriot par Salendre, ripoliné en blanc pour l'occasion. Adresse de prise de vue probable : Siège historique du Parti radical à Lyon, 21, rue d'Algérie, Lyon 1er.
historique Florent Dessus a été intronisé officiellement dans son nouveau rôle de président de la fédération du Parti radical. Par le président national en personne, André Rossinot, qui a ainsi fait d'une pierre deux coups, en inaugurant par la même occasion les locaux remis à neuf de la rue d'Algérie. C'est sous la déferlante tricolore, - thème de la campagne d'affichage - à côté du nouveau buste anguleux d'Edouard Herriot, entouré par Florent Dessus et Robert Batailly et dans une légère odeur de Ripolin qu'André Rossinot a souhaité bon vent à ses poulains lyonnais. Bon vent et des félicitations pour le travail déjà accompli en trois mois. La fédération de Lyon, qui est désormais la première de France souhaite ainsi faire du mouvement "un parti de masse". C'est, en tous cas, ce que veut montrer Florent Dessus en réunissant le soir même plus de sept cents personnes pour un traditionnel banquet républicain. Les locaux de la rue d'Algérie connaissaient donc, [le 18 septembre 1987] en fin d'après-midi, quelques instants de convivialité, comme ils n'en avaient pas vécus depuis longtemps. Les bagarres d'hypothétiques présidents lui avaient laissé un souvenir amer lors du printemps 1987. Le président Rossinot s'est montré ravi des changement que vient de vivre le radicalisme lyonnais. Des changement qui, pour lui, ont apporté "la preuve que l'on peut s'impliquer dans la vie publique en toute clarté. De nombreux responsables socio-professionnels ont ainsi pu dire : je signe, je m'engage politiquement". Le président Dessus faisait remarquer, à propos de tous ces nouveaux adhérents, que le prix des cartes n'augmenterait qu'en janvier prochain pour atteindre la somme de deux cents francs vraisemblablement. Ce à quoi André Rossinot précisait "nous n'avons pas encore libéré les prix au Parti radical". Mais dans la foulée, le ministre-président prenait aussi quelques positions sur la politique nationale. Touchant l'UDF ou plus largement l'ensemble de la classe politique. Il exposait ainsi ses réflexions sur la campagne électorale du Parti radical et de l'UDF : "si nous avions fait une campagne de huit mois, nous n'aurions été vainqueur que quinze jours, puis balayé au deuxième tour de l'élection. Il est plus judicieux d'utiliser quatre mois sur les huit à voter le budget de la France, puis les quatre autres mois à la préparation de l'élection". Pour la période à venir, on prévoit donc un congrès, le manifeste radical, pour le début du mois d'octobre. Puis, en janvier, on arrêtera la position définitive de l'UDF. En attendant le ministre chargé des relations avec le parlement appelle "au dialogue à l'intérieur de l'UDF, élément indispensable de l'aptitude au rassemblement". Et rappelle sa devise radicale "Rien ne sert de courir, il faut soutenir à point!". Il n'oublie pas également, comme l'a déjà fait l'ensemble de la classe politique, de prendre fermement position contre les déclarations de Jean-Marie Le Pen : "Je ne changerai jamais d'un iota ma position à son sujet. Aujourd'hui, son heure de vérité a sonné". Il souhaite voir cette extrême droite rester en marge de la vie républicaine du pays. Puis, la conversation devient moins protocolaire et officielle. La convivialité rejoint la quinzaine de radicaux autour d'un verre de champagne et de quelques plats de gratons lyonnais. [...] Source : "Le coup de pouce de Rossinot" / Catherine Lagrange et Jean Etevenaux in Lyon Figaro, 18 septembre 1987, p.2.
historique Plus ancien parti de France encore en activité (congrès fondateur les 21-23 juin 1901), le "Parti républicain radical et radical-socialiste", dit "Parti radical" rejoint les centristes à partir de la fin des années 1960 ; les radicaux de gauche s'en séparent pour se rallier au Programme commun de la gauche en juin-juillet 1972. - Le Parti républicain radical et radical-socialiste ou "Parti radical", devient en 1974 le "Parti radical valoisien" (sis pl. de Valois). - Il rejoint l'Union pour la démocratie française (UDF) à la fondation de celle-ci en 1978, et le quitte en 2002 pour rallier l'"Union pour un mouvement populaire" (UMP) jusqu'en 2011, année où il en ressort. - Il reprend son appellation d'origine "Parti radical" à la fin des années 1990.
note bibliographique "Le consensus radical" / J. E. [Jean Etevenaux] in Lyon Figaro, 17 septembre 1987, p.3.

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