[Communauté urbaine de Lyon. Conférences-débats sur le...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0259 09
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
description De gauche à droite : Jacques Moulinier, adjoint à l'urbanisme de la Ville de Lyon ; Régis Neyret ; Jean Rigaud, maire d'Ecully (1971-1995) ; Jean Salles, maire de Sainte-Foy-lès-Lyon (1983-1995).
historique Enrichi, nuancé mais pas contesté. Tel est le verdict de Jean Rigaud, Jacques Moulinier et Jean Frébault à l'issue des rencontres thématiques qui se sont déroulées autour du projet Lyon 2010. En une semaine de rencontres, les responsables du SEPAL, le Syndicat d'étude et de programmation de l'agglomération lyonnaise peuvent se flatter d'avoir réussi à mobiliser autour de leur étude. Ils ont réuni la majorité des décideurs de la région. Pour participer aux conférences-débats dans le cadre du projet "Lyon 2010, Projet d'agglomération pour une métropole européenne". Un succès qui a dépassé les espérances des organisateurs, de leur aveu. En huit rencontres, plus de mille professionnels des secteurs intéressés "des forces vives de Lyon" se sont retrouvés à la CoUrLy. Soit deux à trois fois plus de participants que n'en attendaient les organisateurs. Une performance. puisque ces conférences se déroulaient à huis semi-clos, sur invitation. Avant même que les résultats définitifs ne soient exploités, des grandes lignes se dégagent. Ces séances ont été marquées essentiellement par le fait que les participants étaient convaincus qu'il fallait discuter sur le thème du développement de l'agglomération. Une validation de la démarche des élus du SEPAL à laquelle ont adhéré les professionnels réunis. "Ces débets donnent une moisson très riche déjà d'enrichissements, de propositions ou de questions qui vont servir à compléter le document et vont enrichir nos bases de réflexion pour l'avenir", constate Jean Frébault, directeur de l'agence d'urbanisme de la CoUrLy. L'organisme chargé de la coordination des études aux côtés des élus du SEPAL. Il va consacrer ses prochaines semaines, en compagnie de ses collaborateurs, à dépouiller les quelque vingt heures de débats enregistrés sur bande vidéo. Si le climat des conférences est resté serein, des opinions très divergentes ne s'en sont pas moins exprimées. Au-delà des simples querelles de chapelle inévitables. De tel ou tel qui s'est senti oublié par le document, passant une partie de la réunion à rétablir "sa" vérité. Mettant en lumière le rôle de son organisme. Des consensus sont également nés au fil des rencontres. Ou des éclairages nouveaux à donner pour une situation connue. Prolongement d'une maturation du projet pendant trois ans. Très sentie au cours des débats. D'où une convergence qui s'est manifestée dans l'analyse des enjeux. Au cours du débat sur l'habitat notamment. "La qualité de l'architecture lyonnaise a même osé être évoquée", tient à faire remarquer Jean Frébault pour justifier la richesse des réflexions. "Il y a eu unanimité des architectes, des professionnels. des élus pour demander un plus dans la qualité architecturale. On sentait bien que ce débat avait besoin d'être poursuivi. C'est la première fois que j'entendais poser le problème", explique le directeur de l'agence d'urbanisme. Un sujet dont on doute qu'il ait pu être abordé il y a seulement cinq ans. Autre temps fort de ces rencontres, l'intervention de monseigneur Defois, recteur de l'Université catholique, lors de la conférence sur l'université et la recherche. Il a insisté sur la nécessité de mettre en scène l'activité intellectuelle à Lyon. Ce qui permettrait de déboucher sur l'expression de cette vie intellectuelle de la région par des émissions. Dans le domaine culturel également, la rencontre a démontré qu'il ne fallait pas seulement privilégier les événements et les équipements, mais aussi la capacité de création. Apparue lors de la réunion [du 20 octobre 1986]. Autant de points de détail qui prolongent la réflexion entamée par le projet. Un autre aspect, inattendu celui-là, s'est profilé tout au long de ces réunions. Pour parvenir à un constat. L'agglomération lyonnaise souffre d'un problème de communication interne. "Beaucoup ignorent ce qui se fait dans les musées ou d'autres lieux lyonnais". "Il a fallu que ce soient les élus et les urbanistes qui prennent l'initiative de faire se rencontrer les gens d'horizons divers", constate Jacques Moulinier, vice-président du SEPAL. "Pour la première fois, un certain nombre de professionnels se sont retrouvés autour d'un projet". Une chose impensable dans une ville telle que Paris où les secteurs d'activités sont cloisonnés, ont constaté quelques spécialistes parisiens venus assister aux débats. Ce qu'espèrent maintenant les élus, par la bouche de Jean Rigaud, c'est qu' "en fonction des choix qui pourront être faits par la suite, au moins quelques représentants des secteurs concernés soient associés à nos choix de propositions a faire. Qu'on joue à fond le partenariat. C'est la formule qui doit suivre ces débats." Reste maintenant à exploiter le contenu de ces conférences. Pour aboutir à la rédaction du SDAU. A partir du document provisoire "Lyon 2010" et du contenu des discussions sera continuée la réflexion. Dont la prochaine étape sera la rencontre approfondie avec les élus, déjà consultés une première fois pour l'élaboration du projet. D'ici [1989], la version définitive du Schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme devrait voir le jour pour permettre de donner à l'agglomération lyonnaise les bases de sa "dimension européenne". Après, les élus devront peser de tout leur poids pour parvenir à réaliser ce qui reste pour l'instant, un catalogue de voeux pieux. Source : "Le verdict du SEPAL" / Frédéric Poignard in Lyon Figaro, 22 octobre 1988, p.6.
note à l'exemplaire Tirage conservé en double exemplaire.
note bibliographique "Hernu a mal au SDAU" / Frédéric Poignard in Lyon Figaro, 12 octobre 1988, p.3.

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