[Voie rapide du boulevard Vivier-Merle]

[Voie rapide du boulevard Vivier-Merle]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0758 FIGRP01690 003
technique1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
descriptionVue prise en direction du nord, au niveau du 65, boulevard Vivier-Merle, à l'angle de la rue Paul-Bert (Lyon 3e). Sur la droite, le restaurant Carron qui avait été repris en 1980 par Denise et Daniel Leron (inauguration : 29 septembre 1980).
historiqueLa rue Garibaldi risque fort de disparaître. Les élus lyonnais de la Communauté urbaine envisagent effectivement d'enterrer cet axe conçu à certains endroits sur le modèle d'une autoroute. Une idée exprimée le 5 février 1990 par André Bourgogne, maire du troisième et vice-président de Ia CoUrLy chargé de la voirie, lors du comité d'initiative et de consultation d'arrondissement (C.I.C.A.), consacré à l'urbanisme. Difficilement franchissable, si ce n'est par l'intermédiaire de passages élevés - d'après les riverains, seize personnes auraient trouvé la mort en traversant cette voie sans emprunter la trémie - la rue Garibaldi coupe le secteur ouest du troisième arrondissement en deux parties. De ce fait, l'enterrer permettrait de "recoudre le tissu urbain du quartier". Une recomposition possible par la réalisation de deux niveaux de circulation : l'un de transit, en voie rapide, surmonté du second, voie de desserte agrémentée de verdure, de feux de signalisation, de passages cloutés... Une formule qui permettrait d'alimenter les axes perpendiculaires, tels les rues Mazenod ou d'Arménie, coupées dans leur prolongement par Garibaldi. Le boulevard de l'Europe, pourtant perçu comme une future autoroute interurbaine, répondrait, selon les mêmes élus, à des exigences analogues. Ces projets semblent correspondre à une volonté globale exprimée par la municipalité de remailler et réorganiser l'ensemble du troisième arrondissement, déjà victime de la frontière créée par les voies du chemin de fer. Frontière que l'on veut également effacer... Quelques jours plus tard, on apprend que le "toboggan" du boulevard Vivier-Merle, jugé "non indispensable" et cassant l'allure du quartier, risque à son tour de bénéficier d'un traitement analogue. Et disparaître également. Encore hypothèses, ces initiatives répondent, en tout cas, aux ambitions des élus lyonnais de la communauté urbaine, qui engagent actuellement une réflexion sur les "frontières" du secteur de La Part-Dieu. Frontières représentées par Garibaldi, Vivier-Merle, les lignes de chemin de fer et que l'on envisage de dissimuler ou supprimer. Dans un but précis : restructurer ce quartier du troisième arrondissement, le recoudre, et assurer une meilleure cohérence de son tissu urbain.
note à l'exemplaireCe reportage photographique contient 34 négatifs.
note bibliographique"Conseil et CICA du 3e arrondissement : sur un air d'urbanisme" in Lyon Matin, 7 février 1990. - "Une rue sur deux niveaux" / S.M. [Séverine Meille] in Lyon Figaro, 9 février 1990, p.6. - "Conseil et CICA du 3e arrondissement : l'art et l'urbanisme" in Le Progrès de Lyon, 10 février 1990. - "Disparition" in Lyon Figaro, 15 février 1990, p.6.

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