[Inauguration de la mise en lumière de la rue Emile-Zola]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0917 FIGRPTP0591 01
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
description De gauche à droite : [personne non identifiée], Jean-Paul Bonnet, représentant Francisque Collomb ; Camille Georges, maire du 2e arrondissement ; André Soulier, premier adjoint au maire de Lyon ; André Mure, adjoint à la Culture, et Jean Vittet.
historique [Le 2 octobre 1986], le Groupement des commerçants de la rue Emile-Zola a fêté sa première réalisation : l'installation d'un nouvel éclairage qui devrait en faire un lieu unique dans la région. Inspiré des méthodes italiennes, il illuminera les façades de bas en haut. Un nouveau cachet pour une rue déjà très "chic". Un projet vieux d'une dizaine d'années qui enfin prend corps. Les responsables de l'association, qui regroupe les commerçants de la rue Emile-Zola, sont satisfaits. Fondé il y a deux ans [vers 1984], leur groupement a connu des débuts quelque peu difficiles. 36 des 40 commerçants de la rue en font actuellement partie [en 1986] et 32 sont fidèles aux réunions, qui, trois ou quatre fois par an, sous la houlette de Vital Pignol, permettent à ses membres de discuter de leurs problèmes et d'établir des objectifs. Parmi ceux-ci, une mission, globale, que s'était fixé dès le départ le fondateur de l'association, Vital Pignol. Promouvoir cette étroite artère du centre ville, bien sûr, mais de manière sophistiquée, faire dans le haut de gamme et donner aux lieux un petit air du Faubourg Saint-Honoré. Un rêve en partie réalisé. Cette rue, très commerçante depuis une quarantaine d'années, regroupe actuellement, sur un périmètre très réduit, quelques unes des principales griffes de la mode masculine et féminine : Clémentine, Halles Capone, Pascale Madonna, l'Arnaque, A. Pitti, etc. Sans compter, dans d'autres domaines, les Pignol, Nagabbo, B. Guyot... Et le doyen de la rue, le vendeur de machines à coudre, celui que l'on appelle le Père Muguet. Autant de professionnels de renom qui, [le 2 octobre], ont fêté avec leurs clients et amis, la mise en place, dans leur rue, d'un éclairage d'un genre nouveau. Conçu par "Architecture Lumière" et par la Ville de Lyon, payé en partie par les commerçants, il fait la fierté de ses pères. "C'est une trouvaille fabuleuse, explique Vital Pignon. Ces lumières, discrètes, feront paraître les rues avoisinantes comme plongées dans l'ombre". Satisfecit, par conséquent. Et quelques projets pour la rue : la fleurir ou en faire une artère semi-piétonne avec des trottoirs plus larges. D'autres propositions, également, mais qui se heurtent à des difficultés de trésorerie. Les commerçants donnent à l'association 10 francs par mois et par employé. Mais, souligne Vital Pignol : "On n'arrive pas à faire payer tout le monde". Son désir ? Arriver à collecter des sommes plus importantes afin, tous les deux ou trois ans, d'organiser une petite manifestation. Des problèmes qui ne sont pas des écueils : "Tout ne va pas trop mal", conclut Pignol, Les affaires marchent bien et la petite rue, qui relie le cheval de Bellecour et la fontaine des Jacobins, n'est pas prête de s'éteindre. Source : "La rue Emile-Zola s'habille de neuf : lumière !" in Lyon Figaro, 3 octobre 1986, p.13.

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