[Bourse de Lyon. Première cotation de l'emprunt régional...

[Bourse de Lyon. Première cotation de l'emprunt régional en Ecu]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0759 FIGRPTP0464A 05
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 20 cm (épr.)
descriptionDe gauche à droite : Charles Millon ; Gilbert Carrère, préfet du Rhône ; Raymond Barre, député du Rhône (1981-2002) ; Roger Michaux, agent de change (Michaux SA) ; Charles Béraudier, président du conseil régional de Rhône-Alples (1981-1988).
historiqueL'emprunt émis par la région Rhône-Alpes en Ecu a connu, comme prévu, sa première cotation à la bourse de Lyon. Il revenait naturellement à Charles Béraudier, président du Conseil régional, d'inscrire à la craie le premier cours, qui était en l'occurrence de 6.817,79 francs. Raymond Barre, Charles Millon, Paul Dominjon et un grand nombre de personnalités avaient tenu également à assister à l'événement. D'un montant de 50 millions d'Ecu (environ 350 millions de francs), cet emprunt est en effet le premier libellé en Ecu qui soit coté à Lyon. En cela la place financière régionale ne se laisse donc pas distancer par celle de Paris, qui s'est ouverte aux emprunts en Ecu il y a quelques mois seulement. Invité à donner son sentiment sur cette initiative, Raymond Barre devait se réjouir "que cette première cotation en Ecu soit faite au moment où la Bundesbank vient d'autoriser tes agents économiques allemands à utiliser l'Ecu comme monnaie parallèle au deutschemark". "Il s'agit d'une décision essentielle pour le développement de la monnaie européenne. L'Ecu doit être largement utilisé, car il permet de lisser les variations importantes des taux d'intérêt et des taux de change. Cet instrument est d'une grande utilité pour les entreprises, les compagnies d'assurances et les particuliers, parce qu'il offre une plus grande stabilité", devait préciser l'ancien Premier ministre. Raymond Barre devait également insister sur le fait que cet emprunt renforce l'image de Lyon en tant que grande place financière. Aussi a-t-il souhaité que - pour conforter cette image - l'action lancée par la Région soit imitée dans la région. Autrement dit, il serait souhaitable que d'autres collectivités ou organismes régionaux prennent à leur tour le relais et lancent des emprunts en Ecu. Sur ce point, il devait être rapidement rassuré. Pierre Richard, directeur général adjoint de la Caisse des Dépôts, affirme en effet que l'exemple de Rhône-Alpes a fait tache d'huile et plusieurs emprunts d'un montant global de 100 millions d'Ecu seraient actuellement en préparation en France. En attendant, l'emprunt Rhône-Alpes vient de donner à la bourse de Lyon l'occasion de réouvrir son compartiment des valeurs étrangères. Coté à Luxembourg depuis le 15 juin [1987], cet emprunt était placé par un pool bancaire international conduit par le Crédit lyonnais et la Caisse des Dépôts. A Lyon, la charge spécialisée dans cet emprunt - c'est à dire celle qui en assurera la cotation quotidienne - sera la charge Richard. Source : "Première cotation de l'emprunt en Ecu" / Christian Hedou in Lyon Figaro, 20 juin 1987, p.29.

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