33, cours Suchet

33, cours Suchet
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00188
technique1 photographie numérique : couleur
descriptionInscription(s) sur l'image : "A la mémoire / du père François Marty, / prêtre du Prado, aumônier de cette prison, / fondateur de L'Oeuvre des prisons de Lyon. / Arrêté par les Allemands le 12 septembre 1943, / déporté à Pforzheim le 25 janvier 1944, / fusillé le 30 novembre 1944, / pour avoir fraternellement aidé les Résistants. / La plus grande marque de l'Amour / est de donner sa vie pour ceux qu'on aime" (plaque mémorielle).
historiquePlaque mémorielle apposée à l'initiative des anciens détenus patriotes de Saint-Joseph et de Saint-Paul, des anciens des M.U.R. et des anciens prisonniers de guerre en accord avec le syndicat du personnel de l'administration pénitentiaire. Plaque mémorielle inaugurée le 14 juillet 1947 en même temps qu'une seconde plaque apposée à l'intérieur de l'enceinte de la prison Saint-Paul à la mémoire de Louis Boudoux, ancien surveillant.
historiqueL'Abbé François Marty, prêtre du Prado, membre du réseau "Alliance", est né le 4 mars 1901 à Beynat (Corrèze). Au moment de son arrestation, il est domicilié au no.25 de la rue Delandine. Fils d'agriculteurs de Corrèze, il a d'abord pensé faire carrière dans l'armée avant de travailler à Paris. Il entre au Séminaire des Missions Etrangères en 1929 puis fréquente les séminaires de Tulle et d'Autun. François Marty est ordonné prêtre à Autun en 1937 avant de servir la communauté du Prado à Limonest (Rhône) comme économe. Il devient aumônier des prisons de Saint-Paul et Saint-Joseph de Lyon en 1938. Mobilisé comme maréchal des logis dans l'artillerie début septembre 1939, il combat et est fait prisonnier avant d'être détenu dans un stalag de Prusse-Orientale. Transféré dans un camp de prisonniers en Lorraine pour y exercer son ministère, il en profite pour s'évader, franchir la ligne de démarcation et gagner Lyon en mai 1941. D'abord aumônier à proximité de Limoges par sécurité, il revient à Lyon en octobre 1941 pour reprendre son poste d'aumônier aux prisons. Il crée le congrès des aumôniers de prisons avec le soutien du cardinal Gerlier. La première assemblée se réunit à Lyon en 1942. Déchargé de la prison Saint-Joseph en octobre 1942, il se consacre à la prison Saint-Paul et fonde "L'Oeuvre des prisons", association qui adresse un colis hebdomadaire aux détenus. Sur la demande de Jean Perrin (responsable de "Combat" pour la Loire), il accepte de devenir agent de liaison entre les détenus et la Résistance. Grâce à sa complicité, des clés peuvent être reproduites, permettant des permutations. Il transmet des messages et transporte des valises pour les groupes francs. Dénoncé, il est arrêté par la gestapo le 13 septembre 1943 et interné à Montluc, où il dira la messe de Noël 1943. Conduit à Fresnes le 11 janvier 1944, François Marty est transféré à Pforzheim le 25 janvier. Il y est exécuté le 30 novembre 1944 en représailles de la prise de Strasbourg par les troupes françaises.
note bibliographiqueLes plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours : 2824 engagements / Bruno Permezel, 2003 [BM Lyon, 6900 Z8.2 PER]. - Le Père François Marty : aumônier des prisons de Lyon et résistant : documents réunis [CHRD, HR423.7 PER]. - Le Progrès de Lyon, 15 juillet 1947.

Retour