2, rue Rivet

2, rue Rivet
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0979 005 00042
technique1 photographie numérique : couleur
descriptionInscription(s) sur l'image : "Dans cette maison / a vécu de 1936 à 1989 / Louis Thomas / architecte / compagnon / de Tony Garnier / peintre-fondateur / du groupe témoignage".
historiquePlaque mémorielle inaugurée le 17 octobre 1991 par Henry Chabert, adjoint au maire de Lyon et vice-président de la CoUrLy, Alain Vollerin, président de l'association "Mémoire des arts", M. Grange-Chavanis, président de la Société académique d'architecture de Lyon et Anne-Marie Dickaut, responsable de l'association "Communication et architecture".
historiqueLouis Thomas naît à Lyon en 1892 et vit sa petite enfance à la Croix-Rousse. D'abord élève au petit séminaire de la Côte-Saint-André de 1901 à 1905, il entre à l'Ecole des Beaux-Arts en 1910 mais celle-ci doit fermer en 1914. Réformé militaire, Louis Thomas réintègre les Beaux-Arts en 1919. Diplômé d'architecture en 1921, il travaille dans plusieurs cabinets d'architecture, puis entre dans l'atelier de l'architecte Tony Garnier. Il y rencontre en 1924 le docteur Malespine, fondateur de la revue dadaïste "Manomètre" [BM Lyon, K 104311], dans laquelle est publié en 1925 son article sur la cité-jardin. Tony Garnier l'associe à la conception de l'hôpital Edouard Herriot et lui confie celle de la chapelle (fronton extérieur du sculpteur Georges Salendre), Louis Thomas participe à d'autres monuments lyonnais de Tony Garnier comme le stade de Gerland ou le monument aux morts de l'île aux cygnes. Thomas va alors occuper plusieurs fonctions officielles dans le domaine de l'habitat de 1933 à 1944 puis est salarié du comité lyonnais pour l'amélioration du logement de 1952 à 1957. Il ouvre alors son propre atelier d'architecture et ne cesse ses activités professionnelles qu'en 1972. Mais Louis Thomas est également peintre. Il introduit le cubisme au salon d'automne de Lyon dont il est sociétaire à partir de 1926. En 1930, il peint "Golgotha" : un Christ enroulé autour de l'arbre de la croix planté sur le côté Ouest de la Croix-Rousse, la colline qui travaille, face à la basilique de Fourvière sur la colline qui prie. En 1936, il peint "Guerre d'Espagne". En 1939, "Le Christ dans la ville". En 1962, ayant abandonné l'huile pour l'aquarelle, il réalise le "Christ déchiré" et en 1968 le "Buisson ardent". C'est en 1936 qu'il fonde le groupe Témoignage avec d'autres artistes lyonnais de tendance surréaliste à qui il a permis de participer au Salon d'automne. Ce groupe Témoignage va être au centre de rencontres avec de nombreuses personnalités des arts : les peintres Jean Bertholle (alias Aléric), René-Maria Burlet, Camille Niogret, Jean Le Moal, Jean Manessier, le sculpteur Etienne-Martin, le peintre et critique Léon Reymond, le musicien César Geoffray, le poète et marchand d'art Marcel Michaud, le professeur Claudius-Pierre Petit, futur ministre de la reconstruction et maire de Firminy où il fera travailler Le Corbusier. Louis Thomas, presque aveugle, décède en 1989.
note bibliographiqueLes plaques commémoratives racontent Lyon / Jean-Marc Mourier et Michel Morandet, 2017 [BM Lyon, 6900 Z0 MOU]. - Louis Thomas ou l'impossible merveilleux / préf. de Alain Vollerin, avant-propos de Jean-Jacques Lerrant, entretiens de Louis Thomas avec Jean-Jacques Lerrant, 1994 [BM Lyon, 6900 X9.5 THO].

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