[Affaire Pierre Botton. Confrontation avec Michel Noir au...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTP2792 06
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
description Arrivée de Michel Noir au Palais de justice de Lyon en compagnie de ses conseils, maîtres Alain Jakubowicz (à gauche) et Daniel Soulez-Larivière (hors-champ).
historique Le 27 mai 1993, la confrontation très attendue entre Michel Noir et Pierre Botton s'est prolongée sept heures dans le bureau du juge Courroye au Palais de justice de Lyon. Selon l'un des avocats de l'homme d'affaires, le maire de Lyon et son gendre sont restés sur leurs positions. L'un contre l'autre et réciproquement.
historique "Il ne s'agit pas d'un tournant de l'information, plutôt un passage nécessaire". Si l'on en croit maître Gérard Thomassin, l'un des défenseurs de Pierre Botton, la confrontation le 27 mai 1993 de l'homme d'affaires lyonnais et de Michel Noir n'a pas donné lieu à de grands chambardements. "Routine, routine, routine", a répété l'avocat à sa sortie du palais de Justice un peu avant 14h30. Alors une simple formalité cette confrontation ? Un banal constat de désaccord entre Botton mis en examen pour abus de biens sociaux et Noir mis en examen pour recel ? Ce face-à-face dans le cabinet du juge avait pourtant été réclamé à cors et surtout à cris par un Botton rageur qui venait d'apprendre les accusations portées à son encontre par son beau-père, lequel avait expliqué sa rupture d'avec son gendre par son refus outragé des exigences exorbitantes formulées par ce dernier au lendemain de la conquête de la mairie Lyon en 1989. Rien n'a jailli de la rencontre, apparemment... Toujours d'après maître Thomassin, l'audition contradictoire des deux hommes a porté sur "un examen complet des contradictions existantes entre les uns et les autres. Mais pas document après document...". Pas étonnant que l'ambiance ait été "morose" et que la confrontation se soit prolongée sept heures d'horloge. En raison de l'agenda quelque peu bousculé du député-maire dans la seconde moitié de la journée, elle a commencé tôt ce jeudi matin, alors que s'estompait la fraîcheur des orages de la nuit. Plus d'électricité dans l'air. Chez le juge ?... Michel Noir est arrivé quelques minutes avant 7h30. Avec ses conseils, maîtres Jakubowicz et Soulez-Larivière. Il avait été précédé d'une poignée de secondes par son gendre accompagné de ses quatre avocats : maîtres Pons, Gibaud, Baldo et Thomassin. Se refusant à tout commentaire, Noir et Botton ont quitté le palais vers 14h30 - soit sept heures plus tard - chacun de son côté. Le premier dans sa voiture qui avait été garée dans la cour de la Cour d'appel est parti par la rue de la Bombarde. Passant par la porte du tribunal, son gendre a rejoint à pied le quai de Saône où l'attendaient sa berline japonaise et son chauffeur. Entre-temps ? "Les deux hommes ne se sont pas adressé la parole, a expliqué maître Thomassin. Ils se sont parlé par l'intermédiaire du juge, comme cela se fait en pareil cas. Il n'y a pas eu d'éclat de voix. Une confrontation calme. Un interrogatoire pour citoyen moyen sans fioritures". Dans le bureau du juge, le beau-père et le gendre sont restés sur leurs positions. Les accusations de Botton ? Noir les nie en bloc. Par exemple la signification de ce protocole écrit de a main et qui aurait, dit Botton, fixé le mode de remboursement des sommes dépensées par le gendre pour la carrière du beau-père. Faux, affirme ce dernier. Bref... Qui a payé qui, qui a payé quoi et pourquoi et comment ? A chacun sa réponse. Le sujet a-t-il été épuisé en sept heures ? Du côté de la défense de Botton, on n'a pas écarté la possibilité de nouvelles confrontations. Source : "Botton et Noir face à face" / Gérard Schmitt in Lyon Figaro, 28 mai 1993, p.1.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP06094.

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