[Elections municipales de 1989 (2nd tour)]

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTL0117 10
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 18 x 24 cm (épr.)
historique Mission accomplie... Au lendemain du premier tour des élections municipales Henry Chabert, porte-parole de Michel Noir, fixait comme objectif pour la liste "Ensemble Lyon" : réaliser le grand chelem. C'est fait. Dans les neuf arrondissements, la liste d'union est arrivée en tête, y compris dans les huitième et neuvième où la gauche paraissait bien placée. Très tôt dans la soirée, on a eu la confirmation du succès de la nouvelle majorité municipale dans les premier, troisième, cinquième et septième arrondissements. Dans le neuvième, les dépouillements des premiers bureaux de vote donnaient la préférence à la gauche, le temps de laisser quelques espoirs aux supporters de Gérard Collomb, vite ruinés par la lecture des résultats finaux. Il a fallu attendre un peu plus longtemps les résultats définitifs du huitième, où l'on attendait plus que deux bureaux de vote. Là aussi, la liste de Michel Noir l'a finalement emporté. Ce deuxième tour de scrutin municipal, sans véritable surprise puisqu'il a confirmé le raz de marée, de dimanche dernier [au 1er tour des élections], compte tout de même un certain nombre d'éléments particuliers. Le pourcentage des abstentionnistes est, en effet (contrairement aux habitudes électorales qui veulent que l'on participe plus au second tour de scrutin qu'au premier), supérieur à celui de la semaine dernière puisqu'il passe de 41,96 à 44,95%. Les traditionnels "pécheurs à la ligne" existaient cette fois-ci bel et bien et l'ouverture de la truite n'est probablement pas étrangère à ce résultat. Autre élément particulier, le résultat réalisé par le Front national. Dans les trois arrondissements où il s'est maintenu, il a amélioré son résultat de dimanche dernier passant de 10,14 à 12,34% dans le troisième, de 11,34 à 13,01% dans le septième et de 10,01 % à 12,34% dans le huitième. Des résultats cependant insuffisants pour entrer au conseil municipal, mais Bruno Gollnisch, Jean-Paul Faure et Maurice Depierre siègeront aux conseils d'arrondissements. Avec 61,79% des voix dans le premier arrondissement, la liste "Ensemble Lyon" devance nettement celle du Parti socialiste, mais pas suffisamment pour emporter les quatre sièges. Andrée Rives (PS) fera donc son entrée dans l'hémicycle municipal, pendant que Alain Bideau, qui figurait en quatrième position, se retrouve au conseil d'arrondissement. Dans le deuxième, les jeux faits depuis dimanche dernier n'ont laissé aucun siège à la gauche et l'équipe d'Albéric de Lavernée avait déjà emporté les cinq sièges. Source : "L'ensemble de Lyon..." / Jeanine Paloulian in Lyon Figaro, 20 mars 1989, p.2.
historique Dès les premiers résultats connus, Michel Noir publiait une déclaration officielle. Sa première de maire de Lyon. "Par deux fois, dimanche dernier et aujourd'hui, les Lyonnais ont exprimé leur volonté de mieux vivre ensemble chaque jour dans leur ville et de préparer l'avenir de notre cité et de ses enfants. Lyon a tout pour réussir. Sixième campus en Europe avec plus de 75.000 étudiants, l'une des sept ou huit grandes métropoles européennes économiques et scientifiques avec ses 450 centres de recherche, Lyon est appelé à jouer les premiers rôles en coupe d'Europe des villes championne des années quatre-vingt-dix. Entouré d'une équipe d'hommes et de femmes compétents, riches de leur variété d'opinions, je souhaite remercier les Lyonnais qui nous font confiance pour aider Lyon à réussir. De l'ampleur des résultats de dimanche dernier et de ce soir, il faut tirer un deuxième enseignement. Les Lyonnais, comme je crois beaucoup de Français, souhaitent désormais la victoire des hommes qui, loin des jeux politiciens, veulent consacrer leur énergie aux choses concrètes de la vie: réussite scolaire des enfants, conditions d'habitat et cadre de vie dans la cité, considération apportée aux personnes à l'automne de leur vie et à ceux qui risquent d'être exclus. Bref, tout ce qui concerne l'épanouissement de la personne humaine et la qualité des relations entre les êtres. Le retour de cette primauté de la personne humaine est une chance immense qu'il ne faut point décevoir. Beaucoup de Français ont le sentiment qu'en France la politique ne tourne pas rond parce que trop éloignée de cette morale de l'action. Lyon, ville qui sait prendre la mesure du temps, peut donner l'exemple, comme elle l'à toujours fait lorsque l'essentiel est en cause. J'invite tous les Lyonnais qui le veulent à se rassembler pour donner un nouveau souffle à Lyon et aider notre cité à rayonner en France et en Europe." Source : "Tout pour réussir" in Lyon Figaro, 20 mars 1989, p.2.

Retour