[Présentation de la salle de concert du Transbordeur]

[Présentation de la salle de concert du Transbordeur]
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localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRPTP2696 05
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 15 x 10 cm (épr.)
historiqueLe 5 janvier 1989, présentation du Transbordeur, à Stalingrad. Une somptueuse salle financée par la Ville de Lyon, pensée et couvée par le "lion" Victor Bosch. Inauguration officielle le 20 janvier.
historiqueDans une atmosphère fin de chantier, Victor Bosch présentait à la presse et aux principaux élus lyonnais le résultat de son acharnement à mener à bien un grand dessein : donner à Lyon une salle apte à accueillir la puissance de tous les décibels rock et les mises en scène de tous ordres. L'ancienne usine des eaux du boulevard Stalingrad s'est muée en un bijou de béton et d'acier insonorisé, remodelée par les soins des services techniques de la ville, sous la houlette plus qu'avisée du régisseur (Victor Bosch) et du jeune architecte Yves Martin. L'opération de transformation finalement chiffrée à 9,5 millions de francs a permis l'aménagement de plusieurs modules sur différents niveaux, soit mille quatre cents mètres carrés de surface, dont 300 mètres carrés de zone d'accueil du public (bar, sanitaires et vestiaires). Conçu pour accueillir les groupuscules confidentiels tout comme les formations grand public, l'endroit comprend une salle-club d'une capacité maximale de 400 places ainsi qu'une salle modulable de 1500 places gradins, avec 600 sièges-coquille. Scène amovible, ponts élévateurs d'origine en état de fonctionnement, quai de déchargement attenant à la scène pour les camions de matériel, régie technique communiquant avec les loges et la salle : un ensemble de conditions proche de l'idéal pour les musiciens, comme pour les techniciens ou les spectateurs. Parée pour l'ouverture après la pose du revêtement de sol et d'un hublot métallique géant entouré d'ailerons de requins, la plus belle salle rock de la région s'offre une programmation à la hauteur de sa technicité. Sous l'emblème du Transbordeur (logo-hublot fumant), William Sheller ouvrira la première saison du lieu, accompagné d'un quatuor à cordes. Les pieds dans le ciment et la tête dans les problèmes d'intendance en tout genre, Victor Bosch n'en a pas moins réussi l'exploit rock de l'année, en décrochant l'accord du groupe New Order pour un concert le 21 janvier 1989. Du 23 au 27 janvier, la programmation du festival Rock en France assurera la continuité rock, avec New Model Army, OTH, Leda Atomica (23 janvier), les Ablettes, Miss B Heaven, Fun Carmen (le 24), Gamine, The Nits, Emma Zita (le 25), Passion Foder, Suicide, les Frères (le 26) et Arno, Canada, Chimic Pepeka (le 27). Sans sectarisme, l'affiche du Transbordeur devrait rameuter bon nombre de noctambules mélomanes assoiffés d'ambiance électrico-urbaine, dans un cadre de pays des merveilles digne des plus beaux rêves de rocker. Source : "Vogue'n'roll" / Pascaline Dussurget in Lyon Figaro, 6 janvier 1989, p.30.

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