[Usine des eaux du Grand-Camp (avant réhabilitation)]

[Usine des eaux du Grand-Camp (avant réhabilitation)]
droitsCreative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisationBibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPT3000 01
technique1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 20 x 15 cm (épr.)
historiqueUne salle de rock de huit cents places pour les groupes régionaux verra certainement le jour avant 1989. La municipalité de Lyon ne doit plus porter les reproches justifiés de ceux qui aiment le rock'n'roll. L'ambition de Lyon, confirmée par André Soulier, premier adjoint au maire, est d'avoir dans les trois ans à venir la meilleure couverture de France en la matière. Alors, une grande salle polyvalente sur le complexe d'Eurexpo ? C'est pour le moment une promesse, que l'on souhaite voir se concrétiser après 1989 ! Des salles de répétition pour les jeunes groupes locaux ? Le programme est déjà engagé avec l'espace Berthelot. Il semblerait même que derrière les murs du Fort Loyasse un même appareillage technique et de structure voit le jour. Enfin, en dehors des promesses et des petits cadres pour accorder les instruments, un nouveau projet est actuellement à l'étude. Il est même très avancé. Depuis le début de l'été, les services des bâtiments communaux de la ville de Lyon étudient la possibilité de transformer l'ancienne usine des eaux du boulevard Stalingrad en salle de rock de huit cents places pour les groupes régionaux. Le bâtiment, tout en longueur, et en béton, mâchefer, abrite plus de 1200 mètres carrés d'espace intérieur, pratiquement inutilisés depuis 1975. Il fut construit au début des années 1900 et servit pendant trois quarts de siècle comme usine des eaux, station de pompage. Propriété de la ville de Lyon, il appartient aujourd'hui à la CoUrLy. Pas de problème donc pour le transformer en caisse à décibels si la municipalité en a l'intention. Pas de problème non plus pour les nuisances sonores. Des études d'effets phoniques ont été réalisées au début du mois d'août. M. Michelet, directeur des bâtiments communaux de Lyon, ne relève pas de difficultés majeures. "Si ce n'est au niveau de la toiture, ajoure-t-il, qu'il faudra bien isoler si l'on veut absorber les graves convenablement". Toujours en ce qui concerne les travaux d'aménagement, on doit aussi se méfier du plancher. Juste au dessus de la nappe phréatique, il pourrait bien craquer sous le poids dansant des spectateurs. Mais ces difficultés sont d'ordre budgétaires. La nouvelle salle de rock pour les petits groupes de la région reviendra à plusieurs millions de francs, sans que le chiffre puisse être précisé par les services municipaux. Deux autres inconvénients sont plus difficiles à régler. Le parking d'abord, pour une salle de huit cents places. on doit compter deux cents véhicules. L'aire actuelle, située le long du bâtiment, ne suffit pas, li faudra trouver une solution avec les dessous des quatre autoponts qui relient au-dessus du bâtiment, Laurent-Bonneyay au quai Achille-Lignon, et Caluire au boulevard Stalingrad en enjambant le Rhône. Deuxième problème, la gestion et le-contrôle de cette salle. A l'évidence, un mélange de compétence comme celui qui pourrait se faire avec le "Zénith" chasseland est le meilleur. Là, les gros "tourneurs" comme Scorpio ou Rainbow concert participent à l'opération. Pour la salle du boulevard Stalingrad on peut imaginer le même arrangement avec les associations ou sociétés qui travaillent normalement avec les groupes locaux. On pense immédiatement au GRIM qui forme les jeunes rockers, ou encore aux associés de la place Gerson qui sont constamment et depuis longtemps en relation étroite avec le rock lyonnais. Tout n'est pas encore fait pour cette salle. L'optimisme est pourtant de rigueur, tant du côté de la municipalité qui se donne moins d'un an pour réaliser les travaux une fois que le projet sera passé devant les différentes commissions obligatoires, conseil municipal et de communauté, que du côté rock riche, dans la seule agglomération lyonnaise. de plus de trois cents jeunes groupes en mal de scène et de reconnaissance. Source : "Du rock à l'usine des eaux" / Olivier Barban in Lyon Figaro, 25 août 1987, p.4.
note bibliographiqueLe Progrès de Lyon, 24 août 1987.

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