[Course du "Job Challenge" de Bruno Coquard]

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[Course du "Job Challenge" de Bruno Coquard]
droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP01665 001
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historique Tous les chemins mènent à Rome, c'est bien connu. Prenant cette maxime à son compte, un jeune chômeur a couru, le 8 février 1990, pendant huit heures autour de la place Bellecour. Son but: trouver un employeur. Mission réussie.
historique Il en avait assez de tourner en rond à la recherche d'un travail. Il a décidé de tourner autour de la place Bellecour pour crier son ras-le-bol et faire connaître son cas. Aujourd'hui, c'est gagné. Bruno Coquard n'est plus chômeur. L'histoire de ce marathonien, ancien vendeur de la FNAC, qui s'était déjà fait connaître à l'occasion du téléthon en rejoignant Roanne à Lyon en courant, est pour le moins originale. Après cinq mois de chômage ponctués par de multiples rendez-vous sans lendemain, Bruno Coquard décide de faire un "coup" médiatique. Spécialiste de course à pied, il s'est lancé dans une action spectaculaire : effectuer le tour de la place Bellecour en courant, pendant huit heures sans s'arrêter, de 11 à 19 heures. "Tous les employeurs que j'ai rencontrés me disaient de me démarquer des autres candidats, dit-il pour justifier son coup d'éclat. Devant l'énième refus d'un employeur, j'ai décidé de faire quelque chose. Depuis le mois de septembre, j'avais l'impression de tourner en rond dans ma tête. Par analogie, je me suis lancé dans ce défi. En espérant qu'il attire l'attention de quelqu'un". Mettant un maximum d'atouts dans son jeu, il a contacté les rédactions de tous les médias lyonnais. Avant d'endosser un maillot muni de l'inscription "Job Challenge". Car il s'agissait véritablement d'un défi. Mission réussie. A quatre heures de l'après-midi, cinq heures après ses premières foulées, il pouvait annoncer fièrement la réussite de son entreprise. Sans pour autant renoncer à l'achever. "J'irai jusqu'au bout, même si je sais maintenant que je travaillerais la semaine prochaine". Quatre employeurs lui ont, en effet, proposé de signer un contrat "tout de suite". Et ce n'est peut-être qu'un début... Son coup de poker est donc une réussite. "Il a de la chance, confie une jeune chômeuse, venue tenir quelques heures le relevé des tours effectués par Bruno Coquard. Mais je ne sais pas si cette expérience peut servir d'exemple à d'autres. Pour ma part, je vais réfléchir". De quoi laisser songeurs les services de l'ANPE... Source : "Les jambes de l'emploi" in Lyon Figaro, 9 février 1990, p.4.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 28 négatifs.
note bibliographique "La course à l'emploi" / L.S. in Lyon Matin, 9 février 1990.

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