[Exposition des maquettes pour l'aménagement de la place...

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRPTL0173 08
technique 1 photographie positive : tirage noir et blanc ; 12,5 x 17,5 cm (épr.)
description Projet Michel Louis-Bourne - Didier Reppelin - Jean-François Grange-Chavanis.
historique D'ici trois à six mois, nous pourrons véritablement mener la politique d'urbanisme définie depuis le mois de mars. Si la concertation tant annoncée par la municipalité a semblé se faire tirer l'oreille jusqu'à présent, Henry Chabert, adjoint à l'urbanisme de Michel Noir, vient de passer à la vitesse supérieure. En inaugurant le 9 octobre 1989 une exposition sur les projets d'aménagements de la place Antonin-Poncet, Henry Chabert a tracé les grandes lignes des prochaines décisions d'urbanisme sur l'agglomération.
historique Premier exercice de style, une grande exposition publique sur les projets d'aménagement de la place Antonin-Poncet. Trois cabinets d'architectes ont été associés pour présenter chacun une maquette en respectant un cahier des charges précis. Les trois projets sont livrés au public avant même qu'une décision définitive ne soit prise par le jury municipal. Les Lyonnais pourront, le temps de l'exposition, consigner leurs remarques. A l'issue de cette période, un comité d'expert sera chargé de faire la synthèse des remarques, de compiler l'ensemble des contraintes et des réponses apportées par les architectes. Le tout pour éclairer le jury dans son choix définitif. Mais parallèlement à cette exposition, Henry Chabert a lancé un calendrier des prochaines réalisation sur l'agglomération et expliqué la stratégie d'urbanisme de la ville. Fini l'aménagement à la sauvette, tel qu'il a été pratiqué dans la décennie passée. Après l'immobilisme Herriot, le bétonnage Pradel et le saupoudrage Collomb, Michel Noir veut redéfinir une politique globale. La CoUrLy a lancé une étude sur la silhouette urbaine de Lyon, qu'à expliquée Henry Chabert. "Cette étude a pour vocation de voir comment la modernité de la ville et le respect des particularismes peuvent être conjugués. Il s'agit d'une étude sur la monumentalité, c'est-à-dire des règles d'usages qui s'imposent dans la ville, par exemple pour implanter des immeubles de grande hauteur", a expliqué l'adjoint à l'urbanisme de Michel Noir. Les premier résultats devraient être rendus avant la fin de l'année [...]. Source : "Antonin-Poncet : Place aux projets" / Frédéric Poignard in Lyon Figaro, 10 octobre 1989, p.7.
historique "Trois projets, c'est mieux qu'un seul". Une devise. Mieux. Une méthode de travail. C'est en tout cas la ligne de conduite que s'est fixée l'équipe d'Henry Chabert pour le traitement des futurs grands projets de la municipalité lyonnaise. Une formule appliquée, pour la première fois, dans le cadre de l'aménagement de la place Antonin-Poncet. Les trois copies viennent d'être rendues. Oeuvres d'Henri Gaudin, architecte parisien, de Michel Louis-Bourne, architecte paysagiste, conjointement avec Didier Repellin et Jean-François Grange-Chavanis, architectes en chef des Monuments historiques, et du cabinet bruxellois J.N. Capart International. Trois groupes de travail techniques qui ont suivi, pour la conception de leur projet, un cahier des charges précis : respect de la fonction d'échanges de la place (dont le transit est déjà estimé à hauteur de quatre-vingt mille personnes par jour) et une rupture de charges entre les bus et le futur métro. Déplacement de l'entrée du parking Antonin-Poncet sur la partie nord-est du site (côté nord du Rhône, avec notamment la destruction du blockhaus de la rue de la Charité). Maintien de l'entrée de la grande poste ainsi que du stationnement des bus le long de la rue de la Charité et de la place Bellecour. Enfin, piétonnisation de la rue des Marronniers dont l'accès aux véhicules sera réservé aux résidents de l'artère. Bref, un lot de contraintes fondées sur les problèmes techniques qui sont apparus au fur et à mesure de l'avancement des travaux élaborés dans l'ancien projet, signé Charles Delfante. Les trois maquettes présentées le 9 octobre 1989 par les collaborateurs d'Henry Chabert, adjoint à l'Urbanisme, ne sont pas, cette fois, le fruit d'un concours d'architecture. Mais plutôt d'une formule novatrice, lancée par la municipalité de Michel noir, privilégiant désormais l'aspect consultatif. Elles affichent, chacune, des ambitions de complémentarité et de continuité urbaine avec le site de la place Bellecour. Une nouvelle politique d'accès au Rhône apparaît dans chaque projet. Mais si deux d'entre eux prévoient un prolongement en trémie au-dessus de l'axe autoroutier longeant le fleuve, le dernier (celui d'Henri Gaudin) conserve la circulation à son niveau actuel. Ainsi, pour le cabinet d'architecture lyonnais de Michel Louis-Bourne le projet s'axe sur un nouveau volume de bâti. Il suit une ligne de conduite fondée sur le rôle du pavillon Antonin-Poncet. Celui-ci abriterait tous les aménagements de surface indispensables (accès piétons du métro et du parking, bornes de paiements, toilettes, cabines téléphoniques, ventilations...). Il redonnerait au clocher de la Charité le cadre construit pour lequel il avait été conçu, tout en lui conservant sa fonction de signal. Aspect nouveau au centre de la place : la création d'une grande verrière. Sorte de Jardin d'hiver de près de mille cinq cents mètres carrés. Entre le pavillon (à l'ouest) et les quais, seraient implantés un jardin, à l'est, deux fontaines ornées d'un décor sculpté. Enfin, l'accès au Rhône avec l'enterrement de l'axé nord-sud. Le passage de la place au fleuve s'effectuerait donc par deux allées dans un prolongement direct, débouchant sur un escalier descendant sur une esplanade. Pour l'entreprise d'architecture parisienne d'Henri Gaudin, l'étude de liaison de la place au Rhône ne suit pas les faveurs accordées aux piétons. Puisque ceux-ci seraient contraints d'emprunter une rampe d'escaliers, débutant sur la place pour parvenir à l'embarcadère sis aux abords du fleuve. Le trafic autoroutier par voie rapide conserve son état actuel. C'est l'étude du bureau d'architecture international J.N. Capart, de Bruxelles, qui semble avoir retenu l'attention des personnes présentes lors du lancement de l'exposition publique sur les aménagements de la place Antonin-Poncet. Un projet ambitieux de grande envergure qui exploitera, sans aucun doute, la totalité de l'enveloppe fixée par la municipalité pour l'opération. A savoir, vingt-quatre millions de francs pour la simple restructuration du plan de surface. Auxquels s'ajouteront quatre à cinq millions pour les travaux de démolition. Enfin, vingt-sept millions de francs pour la voirie, au cas où le projet retenu prévoit l'enterrement de l'axe rapide. La volonté des membres du cabinet international a été d'intégrer le projet de réaménagement dans son quartier et de créer une liaison facilement lisible place Bellecour-Rhône. Antonin-Poncet, en tant que place, est dégagée en son centre. La circulation importante est positionnée au sud du site (côté poste) sur une voie d'une largeur de sept mètres ; tandis que des terrasses pourraient s'étendre au pied des immeubles de la façade nord. Le trafic rue des Marronniers est inversé. Enfin, il est prévu un prolongement piétonnier jusqu'aux abords du Rhône. Concourant à l'enterrement de l'axe nord-sud de circulation rapide. Ces trois maquettes que pourront admirer les Lyonnais à la Maison de Lyon, place Bellecour, passeront devant un jury composé d'experts municipaux, le 27 octobre 1989. Côté calendrier, l'équipe d'Henry Chabert fixe le début de la première tranche des travaux pour janvier 1990. Quant à l'échéance pour la livraison de la totalité de l'opération, elle correspond à la fin de l'été 1990. Source : "Trois projets qui aménagent" / Séverine Meille in Lyon Figaro, 10 octobre 1989, p.7-8.
note à l'exemplaire Négatif(s) sous la cote : FIGRP00709.

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