[Quartier des Minguettes à Vénissieux (Rhône)]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0707 CRDP R00095
technique 1 photographie positive : diapositive couleur ; 24 x 36 mm
historique Les Minguettes à Vénissieux. Eugène Beaudoin et Franck Grimal, architectes ; 1965-1973.
historique Le site des Minguettes n'était à l'origine qu'un plateau agricole situé sur les communes de Vénissieux et de Saint-Fons. Les questions foncières ont largement prévalu dans le choix d'un site qui voit la réalisation d'un vaste projet d'urbanisme qui commandera une multitude d'acquisitions préalables réalisées pour le compte de la commune par la SERL en 1959. Sur près de deux cents hectares, pas moins de dix mille logements sont prévus pour accueillir quarante mille habitants. Le programme comprend en outre cent trente hectares d'espaces fonctionnels et soixante-dix hectares d'espaces verts, un pôle commercial, un centre social doté d'un hôpital public, un équipement culturel, des établissements scolaires et sportifs (stade, bassin de natation...) ainsi qu'un centre administratif. Le programme rendu public en 1965 prévoyait la construction de dix groupes scolaires, de quatre collèges, de deux lycées et d'un collège technique. Le plan-masse est arrêté en 1961 par Eugène Beaudoin, grand prix de Rome, auteur de la cité de la Muette à Drancy (Seine-Saint-Denis, 1931-1934) et de la cité Rotterdam à Strasbourg (1951) et Franck Grimal, architecte de la Duchère aux côtés de François-Régis Cottin. La ZUP est réalisée en trois tranches : la première est conduite entre novembre 1965 et 1967, la deuxième entre aout 1967 et 1970, et la troisième entre juillet 1970 et 1974. Les services de l'Equipement imposeront notamment la construction de groupes de dix ou quinze tours sur la périphérie du plateau. Grimal concevra pour les Minguettes trois types d'immeubles-tours dont les dimensions au sol sont de 20 par 27,5 mètres, leur hauteur variant de quarante-deux à quarante-six mètres (de quatorze à seize étages). Sur ces immeubles, les procédés de préfabrication mis en oeuvre vont permettre un montage très rapide du gros oeuvre ; le plan de voirie déterminant l'orientation des bâtiments. C'est ainsi que la plupart des cuisines sont exposées au nord-est ou au nord-ouest tandis que les séjours s'ouvrent au sud-est ou au sud-ouest. En 1973, l'essentiel des bâtiments de la ZUP est achevé, soit neuf mille deux cents logements, dont sept mille cinq cents de type HLM. Un grand centre commercial prend place au coeur de la ZUP et trois autres sont construits dans les quartiers périphériques. Les espaces verts, les terrains de sport et les aires de jeux occupent une place importante mais demeurent souvent sommairement aménagés. Les écoles sont disposées de telle sorte que les enfants n'aient pas de rue à traverser pour s'y rendre. Si les logements sont réalisés en un temps record, les équipements et les services tardent à voir le jour. Moins de dix ans après l'arrivée des premiers habitants de la ZUP, la commune s'inquiète de la dégradation des conditions de vie aux Minguettes, déplorant notamment que le programme d'équipements n'ait été réalisé que partiellement par la CoUrLy. Dans les années qui suivent, la municipalité prendra en charge la construction du stade, de la piscine, des centres sociaux, d'une clinique ainsi que d'une maison de retraite.
note bibliographique Habiter un immeuble dans la région lyonnaise : du logement pour tous aux nouveaux modes d'habiter : 1945-2015 / Philippe Dufieux, 2014 [BM Lyon, 6900 E1.5 DUF].

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