[Galerie de l'hôtel de ville de Villeurbanne. Exposition...

droits Creative Commons - Paternité. Pas d'utilisation commerciale. Pas de modification.
localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0740 FIGRP01371 011
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 24 x 36 mm
historique Maquettes, photos et dessins. La municipalité propose un parcours dans un Villeurbanne version 2010. Première exposition du genre dans une galerie de l'hôtel de ville qui change de registres. Architecture et urbanisme aux dépens de la création artistique et des jeunes talents de l'agglomération.
historique La galerie de l'hôtel de ville a donc abandonné sa vocation artistique. Pour se consacrer à l'architecture et aux dossiers urbains. Depuis le 8 décembre et jusqu'au 20 janvier 1990, la municipalité propose au public une exposition sur les grands projets d'urbanisme. A renfort de maquettes, de photos et de dessins installés dans la salle des pas perdus du deuxième étage. Ce vaste hall autrefois destiné à promouvoir les nouveaux talents artistiques de l'agglomération lyonnaise. Dans le courant de l'été 1989, Charles Hernu et son adjoint à la Culture, Jean-Paul Bret, avaient émis une hypothèse. Faire de ce centre d'art, en perte de vitesse, un lieu consacré à l'architecture et à l'histoire de la ville. Avec un regard privilégié sur les conceptions des années trente et sur la construction des Gratte-Ciel. Bref, un mini-musée de l'architecture à la villeurbannaise. Voilà qui est fait. Avec une première expo très générale. Et qui donne le ton d'un Villeurbanne version 2010. Visualisation des projets de prestige à l'appui. La municipalité de Villeurbanne s'offre ainsi un parcours en maquettes dans les salons de l'hôtel de ville. Cette visite à travers les grands projets d'urbanisme miniaturisés propose un itinéraire entre des conceptions privées et publiques homologuées par la ville ou par la CoUrLy. Un échantillon de dossiers renforcés par une promenade en images, avec dessins ou photographies. Avis aux visiteurs égarés : quelques prospectus didactiques amènent force commentaires. Maison du livre ou gymnase des Gratte-Ciel : c'est pour la partie passée. "Des projets menés jusqu'au bout et dont les concrétisations sont visibles dans les quartiers de la commune. A côté, il y a toutes ces idées dont on accouche très lentement. Etape par étape entre Tonkin et Charpennes. Quartiers en complète mutation qui, depuis vingt ans, bougent, évoluent et changent de look. Au gré des démolitions, des poses de première pierre et d'une municipalité qui se veut toujours très avant-gardiste en matière de constructions et d'urbanisme. Immeubles de prestige menés par des promoteurs privés. La liste est longue d'actions ponctuelles. Des projets au coup par coup qui l'emportent souvent sur des conceptions plus globales. Ici, c'est l'immeuble Métropolis ou le Ronsard. Là, c'est le bâtiment Front de parc ou Park avenue. En un mot, tout le paysage de la bande Guérin-Stalingrad éparpillé dans la salle de l'ancienne galerie de l'Hôtel de ville. Avec un gros plan sur la Cité des antiquaires ou sur le Palais d'hiver. Un panorama tout en verrière et bâtiments en terrasses. En un coup d'oeil, l'avenir du boulevard Stalingrad et de cette frontière ouest de Villeurbanne se dessine. Avec un ensemble d'immeubles monumentaux tous entrecoupés de pelouse et d'espaces verts. La maquette globale du boulevard Stalingrad propose un ensemble de six bâtiments dans les tons rose, crème ou vert. Et une avenue bordée d'arbres. Toujours aux abords du Tonkin, détour par l'îlot cinq de la ZAC Tonkin-Charpennes. A l'angle du cours Emile-Zola et de la rue d'Alsace : une tour en verre chapeautée de quelques conifères. Un traitement paysager en hauteur renforcé par une esplanade très verte au sol. Ce projet largement évoqué dans le passé devrait constituer un élément signal du futur cours Emile-Zola. Une avenue peut-être un peu monotone car trop rectiligne et que la municipalité de Charles Hernu a décidé de soigner au cours de ce mandat. Notamment avec des aménagements en vert et un renforcement de la signalétique architecturale. Au nom de la convivialité. Cette nouvelle perception de l'urbanisme s'intègre d'ailleurs au plan vert. Un projet lancé par Nathalie Gautier, il y a un an environ. La place Grandclément vient en première place des illustrations de ce Villeurbanne tout en arbres et en pelouse. Avec sa fontaine à jets bouillonnants, ses bancs, ses lampadaires bleu dur et ses portiques fleuris, le projet, inauguré en novembre 1988, est ici le point de départ d'un plan vert conduit sur toute la ville. Ce plan de restructuration de la commune propose aussi un requadrillage des quartiers. Avec la redéfinition de longues et larges avenues bordées d'arbres. Sans oublier les aménagements des berges du canal de Jonage. Présenté en substance sur dessin et papier, le projet insiste sur la plantation d'arbres sur l'ensemble du territoire communal. Des dizaines de gommettes disséminées ça et là, sur la planche. Une manière pour les élus de montrer que Villeurbanne comble ses lacunes paysagères. Source : "Architecture, nouvelle donne" / Muriel Pernin in Lyon Figaro, 11 décembre 1989, p.8.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 46 négatifs.

Retour